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29/08/2012

Au fond du parc, le tombeau

sir william price,tombeau,parc price,kénogami,chute-à-caron,chute à bésyAprès avoir franchi le majestueux portail surmonté des deux lions qui gardent l'entrée du parc commémoratif Sir William Price, il faut bien entendu parcourir ce beau parc tout calme, de style anglais, avec ses larges sentiers propres et bien tracés, tout en se tenant, si on le désire, à l'ombre des grands arbres qui le bordent de part et d'autre. Il est accessible au grand public depuis sa réouverture en 2010. Avant cela, il a été fermé pendant plusieurs années, utilisé par le club d'archers local, puis laissé à l'abandon et aux vandales.

On peut le parcourir à pied (3.4 kilomètres aller-retour), ou encore à vélo, comme je l'ai fait la semaine dernière, quitte à faire de nombreux arrêts pour voir tout ce qu'il y a à voir. Par la même occasion, il est très agréable de rouler un peu aux environs, dans les rues très larges et relativement peu fréquentées du secteur Kénogami.

sir william price,tombeau,parc price,kénogami,chute-à-caron,chute à bésyAu bout du chemin, donc, se trouve le tombeau de Sir William Price, installé au bord d'une falaise escarpée. L'inscription gravée dans la pierre indique qu'il est né à Talca au Chili: il s'agit en fait de Talcahuano, où son père, l'un des fils de William Price, s'était établi. Le petit-fils William (photo en haut à gauche) fut appelé à prendre la relève de ses oncles qui n'avaient pas d'enfant mâle, à la tête de la compagnie fondée par son grand-père. (Liens vers des textes intéressants et détaillés sur la vie et l'oeuvre des deux hommes: William Price le fondateur, un homme d'affaires controversé dont les méthodes ont été dénoncées par une partie de la population et des historiens, et  Sir William Price, son petit-fils qui, lui, fut très apprécié par les gens d'ici).

De là, on a une très belle vue sur le barrage de Chute-à-Caron, de style néogothique(!). Construit par Alcoa sur la rivière Saguenay, il fait maintenant partie du réseau des six centrales hydroélectriques de Rio Tinto Alcan (qui a pris bien soin de ne pas mentionner le nom d'Alcoa sur ce site web).

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Au retour, on peut descendre les marches d'un bel escalier de bois jusqu'au poste d'observation

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qui permet d'apercevoir l'usine dite de Chute-à-Bésy, construite par la famille Price le long de la Rivière-aux-Sables.

On peut lire les panneaux d'information disséminés sur le parcours, s'asseoir sur un banc, pique-niquer si on a apporté ce qu'il faut. Les gens y vont en couple, en famille, promener les enfants... ou les chiens.

Et il y a des travaux en contrebas (vers le Saguenay). Des machines, du terrassement. Je ne sais pas si on construit une route, une autre usine... ou autre chose.

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26/08/2012

Gardiens de pierre

Sir William Price, Parc Price, Kénogami, Alfred Laliberté

Voici le majestueux portail érigé à l'entrée du Parc commémoratif Sir William Price, familièrement appelé le parc Price, situé dans l'ancienne ville de Kénogami. Les deux lions de pierre, sculptés par Alfred Laliberté à la demande de la famille, coiffent pour ainsi dire l'hommage rendu par la construction de ce parc à la mémoire de Sir William Price (fondateur de Kénogami), qui périt lors d'un glissement de terrain survenu sur ce site en 1924.

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Ci-dessus, la plaque d'identité de la sculpture, dont le titre est donc: Les sentinelles du tombeau Price.

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 Il y est aussi indiqué que ces "symboles de la présence britannique en Amérique" tiennent entre leurs pattes les armoiries de la famille Price. On peut voir cela sur la photo à droite.

Juste au-dessous du blason, il y a la devise de la famille, en gallois:

Heb Duw heb ddim,

qui signifie: "Sans Dieu nous n'avons rien"

(sans commentaire!... sauf à dire que "Duw", avec sa graphie et sa majuscule initiale, doit être le mot gallois qui signifie Dieu).

La voici en gros plan:

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C'est un bien joli parc, au fond duquel se trouve le tombeau de Sir William. Je vous en reparle une prochaine fois.

21/08/2012

Musique strad...

Stéphane Tétreault, stradivarius, rendez-vous musical de Laterrière, brahms, franck, concert

Concentration et intensité du violoncelliste Stéphane Tétreault, qui a offert un très beau concert dimanche dans le cadre du Rendez-vous musical de Laterrière.

Sonorité extraordinaire de son instrument: un Stradivarius de 1707, prêté par Jacqueline Desmarais, qui en a fait l'acquisition pour environ six millions$.

Contraste formidable entre la jeunesse du musicien (19 ans) et l'âge de son vénérable instrument

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Même s'ils ne vivent pas ensemble depuis très longtemps, ces deux-là s'aiment déjà beaucoup, c'est manifeste. Ils sont capables de fort belles réalisations: par exemple la sonate de César Franck, dernière oeuvre inscrite au programme du concert. L'amour de la musique et le talent fou de l'interprète, alliés au son velouté et à la puissance enveloppante du Strad: voilà qui a produit un fruit aux parfums complexes et profonds.

Déjà féconde, leur union n'est cependant pas encore totalement consommée, me semble-t-il. Suite de Bach prise beaucoup trop lentement à mon goût. Manque de précision dans certains passages de la sonate no 1 de Brahms, une oeuvre formidablement exigeante. Il faut dire qu'avec un pianiste (Oleksandr Guydukov, en l'occurrence (on peut les entendre jouer cette oeuvre en cliquand l'image ci-dessous)), on a un ménage à trois (ou même à quatre si on ajoute le piano!) qui rend la chose encore plus compliquée.

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L'amour et la bonne volonté sont là. Il faudra seulement encore quelques années de vie commune au jeune musicien et à son instrument riche du poids des ans et de l'histoire (il a appartenu à Paganini). Quelques années pendant lesquelles ils continueront à s'apprivoiser, à avancer l'un vers l'autre à partir de leur horizon respectif. Quelques années avant que la fusion soit totale, avant que leurs âmes en se touchant embrasent la musique... et l'auditoire.

Mais déjà c'était très beau, prodigieux même, comme l'ont constaté les quelque 200 personnes qui ont assisté au concert. Et puisqu'on est dans l'histoire et dans les âges, ajoutons, comme le remarque à juste titre le journaliste Daniel Côté dans Le Quotidien, que le violoncelle a vu le jour, dans l'atelier du luthier de Crémone, un siècle et demi avant que soit posée la première pierre de la petite église de Laterrière où il a sonné dimanche.

18/08/2012

Les vertiges de Madame

Voici une autre femme qui parle, celle-là d'un unique sujet.

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Au cours du voyage en Grèce, nous participons à une excursion en autobus au Cap Sounion, à partir d'Athènes. Nous rencontrons un groupe différent de ceux que nous avons vus jusque-là. Des Québécois et des Français. Au premier arrêt, mon mari et moi nous approchons de quelques personnes parmi lesquelles nous avons cru reconnaître des enseignants, avec qui nous pourrions peut-être converser. Parmi eux, une femme, dont nous ne saurons jamais le nom.

Mais nous allons vite savoir en revanche qu'elle souffre du vertige des transports. C'est la première chose (et la seule!) qu'elle nous dit. Donc il faut qu'elle soit placée dans la première rangée quand elle voyage en autocar, sinon elle a mal au coeur et elle peut vomir. Et cela ne doit pas durer plus d'une demi-heure. Elle nous raconte toutes les occasions où des gens l'ont empêchée de s'asseoir à l'avant. Et tous les vertiges dont elle a souffert lors d'autres voyages. On se demande vraiment pourquoi elle s'obstine à voyager.
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Tout à coup, les vertiges de cette femme deviennent le sujet de l'heure, le centre d'attraction de toute l'excursion. Le magnifique temple de Poséidon, que nous allons visiter? Aucun intérêt, comparé aux vertiges de Madame! (Qui pourtant ne l'affectent pas quand elle se tient sur cette vertigineuse falaise battue par les vents...)

Avec ces autres voyageurs, nous pourrions parler de mille choses intéressantes. Quelques-uns d'entre nous s'y essaient d'ailleurs. Mais à tout moment, Madame ramène ses vertiges sur le tapis. Et son mari semble l'encourager à en parler, et nous encourager à l'écouter. Peut-être veut-il, plus ou moins consciemment, nous donner une petite idée du supplice que c'est de vivre avec une telle personne...

Je ne la connais pas et je me fous de ses vertiges. Mais comme sa voix forte et sa stature imposante lui permettent d'attirer l'attention et de monopoliser la conversation, je dois faire semblant de m'y intéresser, bien malgré moi.
Et ça finit par déteindre sur mes pensées...

Nous retrouvons en effet notre dame aux vertiges le lendemain, dans le car qui nous conduit à l'aéroport. J'évite de lui parler, mais je me prends à vérifier si elle a réussi à s'asseoir à l'avant. Et, comme le trajet est plus long que prévu pour diverses raisons, à me demander si elle va tenir le coup!


14/08/2012

Variations à Métabetchouan

"Rouler dans la nuit et dans la pluie pour aller entendre le pianiste David Jalbert jouer les Variations Goldberg au Camp musical. En pleurer tellement c'est beau. Et au retour, déguster une nectarine blanche juteuse et bien sucrée. Quelle formidable soirée!"

David Jalbert, Variations Goldberg, Camp musical du Lac-Saint-Jean, Métabetchouan

Voilà ce que j'ai écrit sur ma page Facebook vendredi dernier 10 août au retour de ce magnifique concert auquel mon conjoint et moi venions d'assister. Et voilà ce que je pourrais écrire avec encore davantage de conviction aujourd'hui, en revivant cet événement exceptionnel. David Jalbert vient tout juste d'enregistrer lesdites Variations Goldberg (il parle de ce projet sur la vidéo accessible en cliquant l'image ci-dessus) que nous connaissons si bien aujourd'hui grâce à Glenn Gould

Après une présentation brève et extrêment claire de l'oeuvre, de sa structure et du défi technique, physique et intellectuel qu'elle représente pour tout pianiste (on retrouve l'essentiel de ses propos sur la vidéo), le musicien s'est installé au piano...

Pendant plus d'une heure, les 200 personnes présentes dans la salle ont retenu ldavid jalbert,variations goldberg,camp musical du lac-saint-jean,métabetchouaneur souffle et écouté, presque autant avec les yeux qu'avec les oreilles. En effet, en plus d'entendre la beauté sonore de cette musique ainsi interprétée, on avait sous les yeux le visage expressif et concentré du pianiste, et surtout ses mains qui se promenaient sur les touches comme des ailes d'une nuée de papillons en folie.

Pas une toux, pas un déplacement de chaise pendant toute cette heure où le pianiste a découpé et soigné chacune des 30 variations de Jean-Sébastien Bach. Concentration totale de part et d'autre.

Du pur bonheur pour nous, spectateurs privilégiés. L'impression d'avoir vécu, ensemble et grâce à David Jalbert, un moment hors de l'ordinaire, hors du monde, hors du temps.

11/08/2012

Orgue, plaisir et transcriptions

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J'étais jeune, j'habitais chez mes parents, et nous venions juste d'avoir la télévision. Outre Pépinot et Ivanhoé, nous écoutions religieusement en famille l'émission  Alfred Hitchcock présente. Le thème musical, remarquable, collait parfaitement à la physionomie, à l'humour, au style du bonhomme. (Vous pouvez voir l'intro de l'émission et entendre le thème en cliquant sur l'image ci-dessus).

Mais je ne savais pas alors qu'il s'agissait d'une pièce composée par Charles Gounod et intitulée Marche funèbre d'une marionnette. (Cliquez ici pour entendre l'oeuvre originale, jouée par le pianiste Marc-André Hamelin).

Je l'ai appris mardi dernier, grâce à l'organiste Régis Rousseau, qui donnait le premier concert de la série estivale à l'église Saint-Dominique de Jonquière. Il avait intitulé son programme L'orgue orchestre, L'art de la transcription.

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Donc, outre cette sympathique et ironique Marche funèbre (Gounod voulait se moquer du style pompeux des marches funèbres), l'organiste a joué l'Adagio pour cordes de Samuel Barber, le Choeur des pèlerins de l'opéra Tannhaüser (transcription de Franz Liszt) et deux préludes de Chopin (également transcrits par Liszt).
Ainsi que trois extraits du ballet Casse-noisette, tout à fait réussis. Peut-être les meilleurs moments du concert, où les jeux de l'orgue (trompettes, flûtes, cloches) et le rythme alerte sonnaient exactement comme l'orchestration de Tchaïkovski.

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Il a a terminé la soirée par la célèbre marche ("Pomp and circumstances") du compositeur britannique Edward Elgar, que l'on a beaucoup entendue récemment lors du Jubilé de la Reine et pendant les Jeux Olympiques de Londres. (Cliquez sur la photo de Sir Edward pour le voir diriger lui-même son oeuvre).

C'était agréable, léger bien que pas nécessairement facile techniquement. On reconnaissait les airs, des souvenirs remontaient... Voilà, la musique, ça peut être complexe et profond, mais ça peut aussi être très simple et direct. Les auditeurs, fort nombreux, ont semblé apprécier ce choix.

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Notes:

1 - Sur le programme remis à l'entrée, la durée de chaque pièce était indiquée. J'ai trouvé ça génial!
2 - Seule pièce originale pour orgue: la Sonatine en mi bémol de François Brassard (titulaire à St-Dominique de 1930 à 1971), que Régis Rousseau avait jouée il y a deux ans sur l'orgue de la cathédrale de Chicoutimi, lors du concert avec le ténor Marc Hervieux.
3 - Le musicien retrouvait le Casavant de l'église St-Dominique, dont il a été titulaire il y a 25 ans après ses études au Conservatoire de Chicoutimi (dont il est aujourd'hui le directeur).  Il a dû cependant refaire connaissance avec l'instrument (32 jeux, 2023 tuyaux, 3 claviers), qui a été restauré et amélioré depuis ce temps.
4 - Régis Rousseau (intéressante interview avec lui dans Le Devoir) a aussi été organiste titulaire à l'église du Très-Saint-Nom-de-Jésus, à Montréal où il a fondé le Festival Orgue et couleurs.

08/08/2012

Livres et rivières

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Ma dernière sortie à vélo fut décidément très culturelle. Non seulement j'ai admiré la fée des bois sculptée par Raoul Hunter et reconnu un tacon du projet Événement Ouananiche, mais j'ai aussi retrouvé, à Chicoutimi, des éléments du projet La littérature aux abords des rivières, réalisé en 2010 par le Salon du Livre du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

tony tremblay, écrivain, la littérature aux abords des rivières,rivière aux sables,rivière chicoutimi,saguenay,auteurs,salon du livrela littérature aux abords des rivières,rivière aux sables,rivière chicoutimi,saguenay,auteurs,salon du livrela littérature aux abords des rivières,rivière aux sables,rivière chicoutimi,saguenay,auteurs,salon du livreAu total, 36 bornes d'information sur la littérature régionale ont été installées aux abords de trois rivières du territoire du Saguenay: la Rivière-aux-Sables à Jonquière (où j'ai pris l'an dernier quelques-unes des photos que je présente ici), la rivière Chicoutimi près du Bassin, et la rivière Ha!Ha! à La Baie.

Ce sont de belles pièces bleu et argent en aluminium anodisé: couleurs des rivières et formes évoquant à la fois la queue d'une baleine et les pages d'un livre. Des ouvertures y sont pratiquées: comme des vagues, des ouïes de violoncelle... fenêtres sur le monde.

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Chaque borne est consacrée à un auteur de la région: on y retrouve son nom, une courte biographie, et un passage extrait de son oeuvre. Trois faces, trois langues différentes: français, innu et anglais.

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(présentation du projet en innu)

Bien sûr il y a beaucoup plus que 36 écrivains au Saguenay-Lac-Saint-Jean, il a donc fallu choisir dans une liste non exhaustive de près de 200 noms. J'étais d'ailleurs membre du comité de sélection présidé par Céline Dion (non, pas la chanteuse!), conceptrice de ce fort beau projet.

Quelques noms: Hélène Pedneault, Gilbert Langevin, Yvon Paré, Pierre Demers à Jonquière; Daniel Danis, Pierre Gobeil, Paul-Marie Lapointe, Félix- Antoine Savard à Chicoutimi; Michel Marc Bouchard, André Girard, Louis Hémon, Nicole Houde à La Baie.

la littérature aux abords des rivières,rivière aux sables,rivière chicoutimi,saguenay,auteurs,salon du livre la littérature aux abords des rivières,rivière aux sables,rivière chicoutimi,saguenay,auteurs,salon du livreMême si on n'a pas le temps de lire tous les textes, c'est fort agréable à regarder. C'est bleu, apaisant et inspirant. (Beaucoup de bleu et d'eau sur le site internet graphiquement réussi). Je peux m'asseoir sur un banc et laisser dériver mes pensées:

- les livres se baignent dans les rivières comme leurs auteurs y plongent leurs racines

- les rivières coulent dans les livres comme des veines d'inspiration

- tout comme le poisson que l'on pêche et que l'on mange, le livre que l'on choisit et que l'on lit s'amalgame à notre être et contribue à le développer

- l'eau court, ondule et ondoie, tout comme les mots et les phrases

- je m'y'promène comme dans une forêt et...

- je pense aux Correspondances de Baudelaire, dont voici la première strophe:

 

La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.

 

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01/08/2012

Détective privé(e)

En nettoyant ma cafetière Nespresso l'autre matin, j'ai pensé qu'un détective moyennement fûté pourrait, en examinant le réceptacle où tombent les capsules après usage, faire des déductions assez précises sur nos habitudes de vie et certains de nos déplacements.

État général de la situation: nous sommes deux adultes (pour ne pas dire aînés). Chacun de nous prend un espresso (café Nespresso) après chaque repas, midi et soir. (Le matin, nous buvons du café filtre).

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Voyons un peu les différents cas de figure, soit la quantité et la couleur des capsules que notre Sherlock Holmes en résidence trouverait dans la cafetière en fin de journée.

1) Quatre capsules en tout (photo ci-dessus):  deux de teinte rouille (couleur des capsules de decaffeinato instenso), et deux d'autres couleurs. Soit deux cafés réguliers après dîner, et deux décaféinés après souper. Conclusion: ce fut une journée normale, nous étions à la maison une bonne partie du temps.

 

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2) Trois capsules: deux déca, et une d'une autre couleur (comme ci-dessus). Conclusion: soit l'un de nous était absent le midi et une partie de l'après-midi (car même quand je dîne à l'extérieur, je prends un café en revenant à la maison, si c'est avant 14 heures), soit l'un de nous (et rarement moi!) a oublié de prendre son café après dîner. Il est peu vraisemblable que ce soit de propos délibéré. (Et d'autant moins si la cafetière est encore allumée à 16 heures...)

3) Deux capsules de couleur: nous n'avons pas pris de déca, donc nous avons soupé tous les deux à l'extérieur, chez des amis ou au restaurant. 

4) Une déca et une de couleur: l'un de nous est absent pour quelques jours.

5) Aucune capsule: nous sommes partis tous les deux en voyage.

6) Plusieurs capsules (5-8), le réceptacle déborde: nous avons la visite de mon fils et de sa conjointe, qui boivent plusieurs cafés au cours de la journée, utilisant parfois deux capsules pour un seul grand latté. Ou alors (mais c'est plus rare), nous avons reçu des gens à souper et la plupart d'entre eux ont bu un espresso.

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Autres inférences possibles:

7) Si les deux capsules de couleur sont de teinte très pâle, genre beige ou rose, c'est qu'il est temps que je regarnisse le coffret. Explication: les plus pâles étant les plus faibles en caféine, nous les aimons moins et les buvons en dernier. Il ne reste donc que celles-là dans le coffret de présentation, et je devrais par conséquent en ajouter de nouvelles.

nespresso,café,détective,déduction,inférence8) Sherlock Holmes pourrait remarquer que j'ai pris ces photos entre 11h18 et 11h21 am (heures indiquées sur la cafetière Sunbeam). Si j'étais soupçonnée d'avoir commis un délit dans un autre lieu, et à cette heure-là (mais quel jour????) j'aurais un alibi!

Pour terminer, j'aime beaucoup ma Nespresso, cadeau de retraite offert il y a six ans par Jack, qui en profite bien lui aussi!  C'est le modèle Le Cube, qui n'est plus offert je crois.

Et j'adore notre espace café, aménagé lors des rénovations de la cuisine. En voici une vue d'ensemble. On n'a même pas besoin de déplacer la Nespresso pour s'en servir. Et on peut dissimuler tout ça en fermant les portes de l'armoire.