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29/05/2012

Clichés de Québec

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Le 17 mai dernier, en attendant de voir l'opéra Falstaff, j'avais quelques heures à tuer dans le Vieux-Québec. Temps frisquet, alternance soleil-nuages et... beaucoup, beaucoup de monde.  Pas mal de jeunes écoliers anglophones, excités et bruyants, en voyage de fin d'année. J'ai même entendu une guide expliquer la Fresque des Québécois en allemand à un groupe de touristes.

J'ai pris quelques photos avec mon petit appareil numérique. J'aime bien celle ci-dessus, avec Notre-Dame-des-Victoires tout au fond. Sur le haut mur à droite, ce sont des fenêtres en trompe-l'oeil qui font partie de la fresque murale (en revanche les gens sur la photo, ce sont des vrais!)

Je me suis assise quelques instants dans le parc près du Petit-Champlain:

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Encore la Fresque des Québécois, vue de la Côte de la Montagne:

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 Et une autre vue sur le fleuve:

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C'était un voyage (très bien) organisé par Gisèle Munger: aller-retour du Saguenay en autobus, repas et opéra. Avant de nous rendre au Grand Théâtre, nous avons mangé au restaurant Spag&tini, spécialisé dans les groupes... et des groupes, il y en avait! Malgré le temps frais, j'ai pris l'apéro avec quelques compagnons de voyage sur la terrasse... bien chauffée. Un excellent repas, d'ailleurs, du potage au dessert. Tout a été rondement et nous avons eu beaucoup de plaisir.

27/05/2012

Olympe de Gouges, une femme courageuse

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Je vous présente ma nouvelle idole: Olympe de Gouges (1748-1793).

Femme de lettres et femme politique française, elle a défendu avec courage les droits des Noirs, réclamant, notamment par le biais d'une pièce de théâtre qu'elle a écrite, l'abolition de l'escalavage dans les colonies.

J'ai entendu son nom pour la première fois ce matin (même mon érudit en résidence ne la connaissait pas!), à l'émission Dessine-moi un dimanche, en écoutant une interview avec José-Louis Bocquet. Ce scénariste français vient de publier une biographie illustrée de cette femme qui a vécu au temps de la Révolution française et fini ses jours sur l'échafaud.

Olympe de Gouges, femme, guillotine, féministe, droits des Noirs, droits des femmes, José-Louis BocquetFéministe, elle a publié de nombreux textes en faveur de l'égalité civile et politique des femmes et des hommes. Ce n'était pas évident en ces années de Terreur. Ayant osé critiquer ouvertement Robespierre, elle fut tout bonnement guillotinée, à l'âge de 45 ans. (Robespierre devait la suivre d'ailleurs sur l'échafaud un an plus tard). 

Je ne sais pas si le livre de M. Bocquet est intéressant, les planches reproduites ici me semblent d'une qualité discutable, mais peu importe: Olympe de Gouges mérite d'être mieux connue.

Voilà un femme courageuse qui a payé de sa vie l'affirmation de ses idées, humanistes et féministes. Elle a toute mon admiration.

Sa biographie sur Wikipedia est à ce titre fort éclairante.

Il y a aussi un bon résumé de sa vie au bout de ce lien.

Et il faut lire sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, qui nous ramène en arrière, au temps où ces droits n'existaient tout simplement pas.

25/05/2012

Aventures en Russie: suite et fin

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Bien sûr je pourrais vous parler des musées (comme le fabuleux musée de l'Ermitage, ci-dessus) et des monuments que j'ai visités en 1993 lors de mon voyage à Saint-Pétersbourg. Je le ferai peut-être un jour. Mais pour le moment, je termine le chapitre plus prosaïque de mes aventures culinaires là-bas.

Les restaurants, cette fois. Je ne peux citer un seul nom, et d'ailleurs il est probable que la plupart des établissements où j'ai mangé n'existent plus aujourd'hui. Et sans doute que les temps ont changé et que l'offre de lieux où manger pour les visiteurs s'est développée et diversifiée en Russie. Pour notre part, nous sommes allés là où les guides nous conduisaient, dans des endroits qu'ils jugeaient intéressants pour nous.

Et nous avons eu de tout. Plusieurs bons restaurants, qui avaient tous le même défaut: la viande y était incroyablement coriace. C'était un plat de luxe et les Russes étaient fiers de nous en offrir, mais même le poulet était pratiquement impossible à mastiquer.
Nous nous sommes aussi retrouvés dans quelques bouis-bouis d’une propreté douteuse où l'odeur et l'aspect des aliments étaient rebutants.

Et dans un cabaret genre music-hall qui offrait un forfait souper-spectacle pour touristes fortunés. Danse du ventre, striptease, chiens savants et sketches vulgaires (en anglais) qui se voulaient drôles: une revue d'un mauvais goût incroyable. Consternés, nous sommes bien demandé pourquoi nos hôtes avaient pensé que ce genre de spectacle pourrait nous plaire.

Nous avons mangé plusieurs fois à l’hôtel, qui était comme je l'ai dit ici un ancien centre des Jeunesses communistes. Le restaurant m'a semblé tout aussi étrange que le reste. Nous étions presque toujours seuls dans une immense salle (sans doute une ancienne cafétéria, où se tenaient peut-être autrefois les réunions politiques), occupant le bout d'une longue table.

Aucun menu affiché, ni en russe, ni en aucune autre langue. Un serveur venait nous proposer divers plats, on se débrouillait avec un peu d’anglais et de français pour exprimer nos choix et préférences. Les employés discutaient ensuite entre eux et s’organisaient pour nous procurer les vivres commandés.

C’était parfois très bon, parfois immangeable, et toujours abondant et très bon marché. Par exemple, nous pouvions payer 25$ au total pour tout le groupe, pour un repas de trois services accompagné de quelques bouteilles de vin local.

Le soir de notre arrivée, un petit orchestre jouait des airs traditionnels russes. Pour faire plaisir aux musiciens, nous avons bissé Kalinka et esquissé quelques pas de danse sur la piste déserte.
Enfin, pendant tout le voyage, il nous fut impossible de trouver du sel: “deficit” nous répondait-on en prenant un air effrayé. L'approvisionnement en sel était bloqué quelque part,  pour on ne sait trop quelle raison.

 

22/05/2012

Falstaff: drôle de numéro

Aller-retour à Québec jeudi dernier (en voyage organisé) pour assister. en compagnie d'une trentaine de personnes du Saguenay, à l'opéra Falstaff, présenté par l'Opéra de Québec au Grand Théâtre. Ce dernier opéra écrit par Verdi est assez atypique dans son oeuvre. Comme s'il avait voulu s'amuser en terminant le tout dans un grand éclat de rire, après avoir écrit de sombres tragédies comme Aïda, Otello ou La Traviata. Le sujet est léger et la musique, bien que très italienne, ne comporte pas de grandes arias, et se développe plutôt comme une respiration, une succession de pulsations.

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(Lyne Fortin et Gaétan Laperrière. Photo Louise Leblanc, Opéra de Québec)

Le livret (d'Arrigo Boito) est largement inspiré de la pièce de Shakespeare Les joyeuses commères de Windsor dont l'action se déroule non loin de Londres, et c'est pourquoi les noms de personnages et de lieux sont à consonnance anglaise.  Sir John Falstaff (Gaétan Laperrière), obèse et néanmoins sûr de son charme, fait parvenir à deux dames qu'il veut séduire deux lettres identiques. Alice Ford (Lyne Fortin) et Meg Page (Marie-Josée Lord) ont vite fait de découvrir que Falstaff a fait du copier-coller et décident de lui jouer un bon tour. Le mari d'Alice apprend par un autre canal que Falstaff courtise sa femme et lui tend également un piège.

Ces deux intrigues s'entremêlent ensuite dans un joli charivari. Fou de jalousie, Ford (Jean-François Lapointe) fouille sa propre maison à la recherche de Falstaff. Ce dernier, effectivement présent, est contraint de se cacher dans un panier à linge tandis que la jeune Nannetta (Pascale Beaudin), fille de Ford, n'a d'yeux que pour son beau et jeune amoureux Fenton (Antonio Figueroa), et ne veut nullement du Dr Caïus (Benoît Boutet) auquel son père la destine. Falstaff est finalement précipité dans la Tamise avec le contenu du panier.

Le tout se termine dans une forêt enchantée...

Comique, truculence, fantaisie, rêve et magie: rien de sérieux dans tout ça. Et pourtant, que de travail, que d'efforts pour faire vivre cette comédie!  Tout un défi, relevé de façon générale avec audace et panache. Le metteur en scène Jacques Leblanc découpe avec précision chaque développement et rebondissement, apportant un soin particulier au jeu scénique de ses chanteurs-acteurs,notamment à leurs interactions, et insufflant à chaque scène le tonus et le rythme requis.

Les chanteurs et chanteuses jouent la comédie de belle façon. Ils semblent s'amuser et nous font partager leur plaisir. Plusieurs moments sont du plus haut comique et m'ont fait rire comme rarement à l'opéra.

falstaff,verdi,opéra de québec,gaétan laperrière,lyne fortin,jean-françois lapointeLes quatre commères sont d'égale force, avec mention spéciale à Lyne Fortin à la voix toujours belle et au jeu bien senti, et à Sonia Racine, qui incarne Mrs Quickly et livre une étonnante prestation dans sa scène avec Falstaff.

Du côté des hommes, Jean-François Lapointe (photo ci-contre) se taille un beau succès dans le rôle du mari jaloux: il court, grimace et gesticule, tempête de sa superbe voix, et nous sert un solo formidable devant le rideau. Le ténor Antonio Figueroa (Fenton) faite entendre un beau timbre, léger et souple, c'est un plaisir de l'écouter. J'ai moins aimé la prestation de Gaétan Laperrière en Falstaff: il joue bien, mais jeudi, sa voix semblait fatiguée: elle manquait de volume et de relief.

Une bonne note pour les costumes des dames, tout à fait superbes, et pour la direction musicale de maestro Giuseppe Grazioli, qui gère bien les échanges entre la scène et la fosse (malgré quelques ennuis de tempo ce soir-là) et travaille en profondeur avec l'OSQ pour bien faire apprécier la richesse de la partie orchestrale.

Somme toute une soirée agréable, réjouissante, réconfortante et amusante.

17/05/2012

Caviar, vodka et poupées russes

Quand on visite un pays, on attache beaucoup d'importance aux spécialités locales, à celles que l'on peut goûter sur place, rapporter chez soi ou... les deux. Et c'est souvent l'occasion de tractations et de négociations plus ou moins autorisées.

Ce fut le cas lors de mon périple à Saint-Pétersbourg en 1993. Première spécialité: la vodka. Chacun des membres du groupe a reçu en cadeau, dès le premier jour, deux bouteilles de ce nectar que pour ma part je trouve totalement imbuvable. Au retour, j'ai donc dû trimballer ces deux bouteilles de Saint-Pétersbourg à Bagotville, dans un sac de plastique, en plus de mes autres bagages. Pour m'apercevoir que la même marque était vendue à la SAQ!

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Autre spécialié russe: le caviar.

Nous en avons mangé dès notre arrivée, dans un excellent restaurant, avec des blinis et de la crème sûre. Miam!!! Mais nous voulions aussi en acheter.

Suffisait de demander: un employé de ce restaurant a pris nos commandes et nous a dit de revenir le lendemain. Sur le trottoir devant l'entrée du resto, il nous a refilé des boîtes de conserve bleues (semblables à cette image trouvée sur Internet), contenant, nous assurait-il, un caviar d'esturgeon authentique de la meilleure qualité, pour un prix très raisonnable, genre 7$ (américains bien entendu, ils n’acceptaient que cette devise) pour 300 grammes. D'après mes recherches, cela pourrait valoir aujourd'hui plusieurs centaines de dollars.

En russe, caviar s'écrit:Russie, Saint-Pétersbourg, caviar, vodka, authentique, commerce
et se prononce IKRA

 

On avait bien quelques doutes sur la qualité du produit, mais à ce prix-là...

J'en ai acheté quatre boîtes, que j'ai dissimulées dans ma valise, au milieu des vêtements, pour le retour.
Et il était excellent...


J’ai aussi acheté quelques bonnets d'astrakan pour moins de dix dollars, un drapeau russe, des décorations militaires(!!!), des poupées russes (dont j'ai parlé ici).

On arrivait à se débrouiller avec les vendeurs qui baragouinaient un peu de français ou d'anglais, et qui écrivaient leurs prix sur de petits bouts de papier. Il y avait des kiosques partout. Et quand il n’y en avait pas, ils surgissaient du sol dès que notre minibus jaune s’arrêtait quelque part.

Certains touristes ont négocié l’achat de véritables icônes, même s'il était interdit de sortir du pays ces trésors du patrimoine...

12/05/2012

Des générations

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Quatre générations!!! Le petit Mattéo, avec son père Fabrice, sa grand-mère Denise (moi!), et son arrière-grand-père Maurice. C'est émouvant cette filiation, je trouve.

Je vois aussi d'autres éléments intéressants sur cette photo (de qualité moyenne je dirais).  Sur le mur au-dessus de nous, les lettres "etc" semblent désigner tous les autres membres de la famille, les ancêtres et les descendants possibles.

D'ailleurs la petite photo à droite est celle des parents de mon conjoint Jacques (le père de Fabrice) prise lors de leur 50e anniversaire de mariage (tous deux sont décédés, tout comme ma mère).

En haut à gauche, on voit un morceau d'une gravure réalisée par Dominique Bouchard, frère de Jacques, et donc grand-oncle de Mattéo. Voici l'oeuvre en entier:

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Et je pourrais ajouter que le miroir à la lune répond à un miroir en forme de soleil accroché sur un autre mur du salon (faudrait un jour que je fasse le compte des innombrables miroirs qui se trouvent dans notre maison!): ils encadrent notre constellation familiale!!!

08/05/2012

Étrange Russie

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En 1993, j'ai fait un voyage en Russie, essentiellement à Saint-Pétersbourg, avec un groupe de Québécois. J'ai évoqué ce voyage ici, dans un billet consacré à une belle action du chanteur Claude Dubois.

J'évoquerai d'autres aspects de cette expérition dans quelques billets à venir.

Par exemple cet incident survenu à notre hôtel, un ancien centre des jeunesses communistes, absolument Russie, Saint-Pétersbourg, thé, incident, épouvantable, puant, mal chauffé. Et pas mal plus accueillant pour les coquerelles que pour les clients. Très difficile de communiquer avec l'administration et les autres employés: ils ne parlaient ni français ni anglais, et ne faisaient aucun effort pour nous renseigner, nous expliquer les choses. ll y avait des surveillantes postées à chaque étage, près de chaque porte de communication entre les sections. Ces matrones ne faisaient rien, sauf surveiller, et parfois nous dire bonjour et bonsoir (en russe).

Un jour l'une de mes compagnes de voyage ne se sent pas très bien et décide de rester à l’hôtel pendant que le groupe (nous sommes une dizaine) ira visiter quelque site touristique.
Donc elle passe la journée dans sa chambre et réussit, je ne sais comment, à commander du tchaï (thé): une théière remplie de liquide fumant, et une tasse,Russie, Saint-Pétersbourg, thé, incident, comme elle nous le raconte à notre retour.
Un peu plus tard, nous constatons que l’hôtel est tout à l'envers: le personnel en émoi gesticule, parle fort, nous fait de gros yeux, on se demande si c'est encore la révolution, ou quoi! Puis, après moult gesticulations, cris et tentatives de traduction, nous finissons par comprendre la raison de ce remue-ménage:

notre amie n'a pas rapporté la théière et la tasse!

Elle a fait comme on fait toujours à l’hôtel: elle a laissé tout ça dans sa chambre, se disant que la femme de chambre allait récupérer et rapporter ces objets -sans grande valeur je le précise- à la cuisine.
Mais non, ça ne marche pas comme ça. Soupçonnée d’avoir volé la théière, de vouloir la rapporter dans ses bagages, la vendre avec profit, que sais-je encore? Un peu plus et notre compagne était arrêtée, envoyée au goulag ou expulsée du pays... et nous tous avec elle!

La responsable de notre groupe a finalement réussi à calmer les esprits, mais nous n'avons jamais réellement compris pourquoi le personnel de l'hôtel s'était énervé ainsi. Et nous nous sommes sentis davantage surveillés après cet incident.

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04/05/2012

Photo-peinture et vice-versa

La photographie est un médium très polyvalent: elle peut servir à saisir un instant, immortaliser un visage ou un événement, capter un sourire, raconter une fête de famille ou un voyage. Mais c'est aussi un art véritable, qui explore tous les éléments de la technique pour produire des résultats étonnants et souvent d'une grande beauté.

Il y a par exemple ce que les Anglais -et les Français qui bien entendu se sont empressés d'adopter servilement l'expression anglaise-  appellent le ligtht painting, qu'on pourrait traduire par "peinture de lumière", une technique fort utilisée par Man Ray. Temps d'exposition prolongé à plus d'une seconde, et ajout d'une ou plusieurs sources lumineuses.

Ce qui donne des images comme celle-ci, que je trouve magnifique:

pianoPeinture.jpg

ou encore elle-ci, qui reflète mon humeur aujourd'hui:

fachePeinture.jpg

Plusieurs autre exemples sur Topito, ici.

Certains photographes jouent uniquement avec le temps d'exposition (le prolongeant parfois à plus d'une minute), ce qui donne aussi des effets de lumière, comme cette superbe photo, qui me fait penser un peu à la route du Parc des Laurentides:

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et dont vous trouverez aussi d'autres exemples sur Topito, ici.