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31/12/2011

Tous mes voeux

À vous tous qui passez par ici, je souhaite une superbe année 2012, pleine de bonheur et de beauté!

28/12/2011

Jeux de mains

Un peu moins assidue sur le Mac ces jours-ci, Noël, les Fêtes, tout ça. Trop paresseuse pour inventer et créer, je me lance dans l'imitation, celle d'un blogueur de ma connaissance, et comme il le fait à l'occasion, je vous présente des oeuvres de peinture corporelle. J'ai fait l'effort de choisir un genre: peinture sur main, et deux thèmes (qui se recoupent en partie): animaux domestiques et félins. De véritables oeuvres d'art, fascinantes et bien réalisées, empruntées au très beau site de Guido Daniele

Deux chiens:

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Un chat:

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Et quelques félins sauvages:

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Le lion

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Le léopard

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La panthère (ma préférée)

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Et le tigre!

 

27/12/2011

Parfum de mystère...

Ceux qui me connaissent savent que je collectionne les billets de spectacles, concerts et expositions. Je les numérise et les utilise pour mon site Billets de concert. Ils son classés, identifiés, et je me souviens fort bien des événements auxquels ils sont associés. Mais pour celui-ci, c'est différent:

MAC, Montréal, Branché sur le MAC

Je ne sais pas à quoi il correspond. Je crois qu'il s'agissait d'une promotion, et non pas d'une visite précise au MAC, que je fréquente pourtant régulièrement, chaque fois ou presque que je vais à Montréal. Comme vous pouvez le voir, aucun prix d'entrée n'y est inscrit, ni aucune date (mais je sais que je l'ai eu il y a environ un an). Je sais qu'il existe une carte nommée branché sur le MAC, qui donne un accès gratuit au  Musée d'art contemporain pendant un an, mais elle coûte $20... et je ne l'ai pas achetée.

Mais je l'aime bien, ce mystérieux billet. J'ai avec lui une affinité particulière, comme s'il m'était spécialement destiné, à moi qui suis branché(e) sur le Mac(intosh)!

24/12/2011

Joyeux Noël !

Voeux, Noël, 2011

À vous tous qui passez par ici, fidèles lecteurs ou visiteurs du hasard, je souhaite un très

 

Joyeux Noël

 

Et si vous avez quelque temps pour l'écouter, je vous présente à nouveau mon air préféré de Noël: le Panis Angelicus, de César Franck, interprété par Andrea Bocelli:

 

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Même si on a pris l'habitude de le faire entendre à Noël, cet hymne religieux n'est pas particulièrement relié à la Nativité: il évoque plutôt l'eucharistie, d'où son titre, Le pain des anges. L'article très sommaire de Wikipedia (ici) nous apprend que le texte est de saint Thomas d'Aquin, qui a aussi écrit le O salutaris Hostia et le Tantum ergo, des tounes que j'ai beaucoup entendues et même chantées à mon adolescence, quand je fréquentais les cérémonies religieuses.
Je suis athée maintenant, mais cela ne m'empêche pas de trouver fort belles les paroles du Panis Angelicus, où il est dit que le plus humble des hommes peut manger son Seigneur. (Bizarrement, les interprètes ne chantent jamais le deuxième couplet mais reprennent plutôt le premier avec une fin musicalement un peu différente).
Mais c'est surtout la musique qui est formidable, autant la mélodie que l'accompagnement, et bien entendu l'interprétation qu'en donne ici Andrea Bocelli.

23/12/2011

Le cynisme: une option comme une autre

wildeCynisme.jpg

Quand les commentateurs de l'actualité émettent des opinions défavorables au métier de la politique et aux hommes et femmes politiques, certains journalistes et interviewers, bien intentionnés, leur demandent s'ils ne vont pas ainsi favoriser le cynisme dans la population, et à la limite, inciter les gens à ne pas aller voter.

Ça me fait sursauter chaque fois: pourquoi ne pourrait-on pas se permettre d'être cynique? Bien entendu, la définition du cynisme a changé depuis Diogène et les philosophes grecs (on peut lire tout au long l'article de Wikipédia), mais si on s'en tient à ce qu'en dit Oscar Wilde, il consiste simplement à s'enlever des yeux les écailles et les filtres qui nous font voir la vie en rose et croire que tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil.

Pour enfin observer le monde tel qu'il est: mépriser (personnes, actions, systèmes, opinions) ce qui est méprisable, et estimer ce qui est estimable.

Ni plus, ni moins. Et c'est déjà tout un programme....

20/12/2011

Noël, Les Violons, Marie-Nicole...

Chaque année, j'assiste à un concert de Noël. Cette année, c'était spécial: il y avait bien le mot Noël dans le titre de plusieurs oeuvres, mais c'était, tout simplement, un vrai concert de vraie musique. Baroque. Donné par Les Violons du Roy et la contralto Marie-Nicole Lemieux, véritable joyau vocal et musical originaire de Dolbeau au Lac-Saint-Jean.

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(Marie-Nicole Lemieux et Les Violons du Roy. Photo Jeannot Lévesque, Le Quotidien)


L'église Notre-Dame-de-Grâce n'a pourtant rien d'un écrin. Mais Les Violons du Roy, dirigés par leur chef en résidence Éric Petkau, y ont accompli un véritable miracle: transformer l'acoustique habituellement ordinaire de ce vaisseau en un vecteur sonore absolument parfait. Concentré, passionné, attentif, chacun de ces 17 instrumentistes a fait merveille, de sorte que l'ensemble sonnait de façon sublime: avec cette sonorité ronde et pure qui caractérise les Violons depuis longtemps, ces nuances subtiles, cette audible clarté de la moindre note. En fermant les yeux (ce que je pouvais faire d'ailleurs puisque, placée à l'arrière, je voyais à peine les musiciens), je me serais crue au Palais Montcalm, la belle résidence des Violons à Québec.

Je crois que tout part d'un tempo impeccable, longtemps travaillé afin qu'il soit respecté dans les moindres entrées, sorties, tenues de note. C'est un aspect auquel bien des ensembles et orchestres sont moins attentifs. Ça c'est la base. Ensuite, il y a le soin apporté à chaque détail, et à l'ensemble, pour un résultat admirable.

De sa voix riche et profonde*, Marie-Nicole Lemieux a chanté Bach: des extraits de cantates et d'oratorios de la période de Noël. Le plus extraordinaire: Schlafe, mein Liebster, genieße der Ruh' (Dors, mon bien-aimé, jouis de ton repos), qu'elle maîtrise et illumine avec son talent, son expérience, sa ferveur, sa joie manifeste de chanter.

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À la maison, chaque année depuis des lustres pendant la période des Fêtes, nous écoutons un disque qui regroupe des concerti grossi de Corelli, Torelli, Locatelli, et celui de Manfredini, Pastorale per il Santissimo Natale, qui était au programme hier. Sur disque, c'est déjà très beau, mais en direct, par les Violons du Roy, c'était vraiment extraordinaire, je le redécouvrais en quelque sorte. (Cliquez l'image ci-dessus pour l'entendre par un autre ensemble).

Il y a eu aussi des oeuvres de Haendel et de Molter. Et le merveilleux "À la Pastorelle" de Telemann, qui a ouvert la deuxième partie, fut un des meilleurs parmi les excellents moments de ce concert.

Marie-Nicole Lemieux a aussi chanté Sainte nuit et Ah! quel grand mystère, offrant en rappel Le Sommeil de l'enfant Jésus, qu'elle a dédié aux gens de l'UQAC qui lui ont remis en avril dernier un doctorat honoris causa (plusieurs étaient présents dans la salle). Il fallait bien chanter Noël, elle l'a fort bien fait, mais le meilleur du concert était déjà passé.

Notes:

- Ce concert affiche complet pour ce soir (mardi) à Dolbeau-Mistassini.
- Il a été donné au Palais Montcalm le vendredi 17 décembre.
- À la radio, il sera diffusé sur Espace musique, le mercredi 21 décembre à 20 h.

Dans les médias:

- Le Quotidien: critique par Anne-Marie Gravel
- Le Soleil: entrevue préalable (pour Québec) avec Richard Boisvert
- Complément à l'interview

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* Mais que sa voix s'apaise ou gronde,/ Elle est toujours riche et profonde./ C'est là son charme et son secret.  (Charles Baudelaire, Le Chat, dans Les Fleurs du mal).

18/12/2011

Neige pendante

neige, tapis, hiver

Il y a eu une bonne chute de neige, puis du temps doux, puis de la pluie. La neige a commencé à glisser le long du petit toit de la galerie. Comme un lourd tapis blanc, progressant en vagues paresseuses...

Le lendemain, le tapis était toujours là, mais il avait fondu un peu:

neige, tapis, hiver

Le soleil brillait, le ciel était bleu... et je m'amusais encore avec mon appareil photo.

17/12/2011

Adeus Cesaria!

Cesaria Evora, musique, Montréal, spectacle

J'avais écrit: Viva Cesaria ici en 2006 après avoir vu Cesária Évora en spectacle à Montréal. Une femme magnifique! Quelle chanteuse! Vraie. Envoûtante.

Aujourd'hui, jour de sa mort, je lui dis: Adeus Cesaria, je t'écoute... et je t'écouterai!

Cesaria Evora, musique, Montréal, spectacle

 

14/12/2011

À gué jusqu'au mont Saint-Michel

La lecture d'un article sur le tourisme au mont Saint-Michel en Normandie a fait remonter en moi un merveilleux souvenir.

Je l'ai visité, ce fameux lieu, il y a un peu plus de 40 ans, au cours d'un voyage en France que m'avait offert mon père pour souligner l'obtention de ma Licence en Lettres de l'Université Laval.

mont saint Michel, normandie, Genêts

Voyage fort mouvementé, qui comprenait entre autres une expédition en Normandie et en Bretagne, avec mes deux amies Catherine et Suzanne. Nous nous déplacions sur le pouce (en auto-stop comme disent les Français), la plupart du temps avec des routiers et nous logions dans les auberges de jeunesse.

La digue insubmersible offre une belle promenade jusqu'au mont St-Michel, mais pour nous y rendre, nous avons préféré marcher sur la lagune (ou les polders), à marée basse. On devait se déchausser, rouler le bas de nos pantalons, et hop, nous voilà, chaussures à la main, marchant sur le sable humide recouvert en certains endroits de quelques centimètres d'eau.

Portées par une de ces vagues de touristes qui avaient déjà entamé la beauté des lieux (même aujourd'hui, elles ne sont pas parvenues à la détruire), nous sommes montées très haut, pour visiter l'église (pré-romane), le cloître et l'abbaye des bénédictins de style gothique, d'où on avait une vue fantastique sur toute la baie il me semble.mont saint Michel, normandie, Genêts

Retour ensuite par la digue jusqu'au petit village appelé  Genêts. L'auberge de jeunesse, aménagée dans un bâtiment qui avait autrefois été une gare, puis une école, était fort rustique: les lits étaient garnis d'authentiques paillasses rembourrées de branches et de paille. Pour se tenir au chaud, chaque dormeur disposait d'une couverture de laine grise et rugueuse. Filles et garçons partageaient une même grande pièce. (L'auberge est toujours là, mais elle a été rénovée depuis, voir le site). Nous, les petites bourgeoises du Saguenay, trouvions cela merveilleux!!!

Mais avant d'aller dormir, nous avons dévoré le dîner servi par nos hôtes, un couple d'aubergistes normands, accueillants, chaleureux et sympathiques. Plusieurs verres d'un excellent calvados, distillé dans l'alambic qu'ils avaient installé tout près, arrosèrent le festin.

Malgré l'incofort de notre couche, nous avons toutes -et tous!- dormi comme des bûches!

12/12/2011

Faust et ses grands airs

J'ai été initiée à la musique par les grands airs d'opéra, surtout français, grâce aux 78-tours de mon père que j'ai écoutés en boucle pendant mon enfance et mon adolescence, et que j'écoute encore avec plaisir aujourd'hui.

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Je connaissais donc les grandes arias (et le synopsis) du Faust de Gounod, mais ne l'avais jamais vu sur scène. C'est chose faite: je l'ai vu... au cinéma Jonquière, qui retransmettait la production du Metropolitan Opera. Nouvelle mise en scène de Des McAnuff, qui transpose l'action au 20e siècle (plutôt qu'au 16e), faisant de Faust un émule d'Oppenheimer, un savant qui regrette d'avoir contribué à développer la bombe atomique quand il en constate les effets dévastateurs.

Cela n'apporte pas grand-chose au scénario, créant même au passage quelques incohérences (en retrouvant la jeunesse, Faust souhaite retrouver l'amour plutôt que de contrer les effets de la guerre), anachronismes (par exemple un duel à l'épée) et incongruités (Marguerite tue son enfant sous nos yeux, en le plongeant dans un lavabo...). En revanche, c'est l'occasion d'installer une scénographie moderne et originale, à base d'escaliers et de barreaux de métal, qui crée une atmosphère encore plus délétère que celle commandée par l'opéra.

Impossible en revanche (du moins pas cette fois) de résoudre, pour les auditeurs d'aujourd'hui, surtout les jeunes, le problème central posé par le volet religieux de ce livret, notamment les bondieuseries et la notion de châtiment divin qui plombent la fin de l'opéra.

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Mais comme toujours, je ne m'attarde pas vraiment au décor, aux déplacements, à l'imagerie. Je vais à l'opéra pour la musique. Et j'ai pris un réel plaisir à écouter cette merveilleuse musique de Charles Gounod.

Les grands airs... y étaient. Mais depuis cet automne, le son des retransmissions du Met est plutôt mauvais: impression de son étouffé, inégal selon les déplacements des chanteurs, voix qui ne sortent guère, de sorte que c'est difficile de juger. Mais enfin, chacun y est allé avec une belle force: Jonas Kaufmann fait un Faust fort crédible, au physique séduisant, à la voix veloutée et curieusement sombre pour un ténor. Il joue bien et chante de belle façon le Salut, demeure chaste et pure (on peut l'entendre sur la vidéo -statique- ci-dessous), donnant tout ce qu'il a physiquement et vocalement pour le grand contre-ut final, correctement livré, sans plus. (Mais j'ai été gâtée avec Richard Verreau...)

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Marina Poplavskaya fait une très belle Marguerite, plus émouvante que technicienne. Son célèbre Air des bijoux, dramatique et bien incarné sur la scène, vient nous chercher même si elle ne domine pas complètement le sujet. Le baryton canadien Russell Braun, qui joue Valentin, le frère de Marguerite, est assez intéressant dans son air Avant de quitter ces lieux, même si en l'occurrence le son était particulièrement mauvais, tandis que la mezzo-soprano québécoise Michèle Losier donne toute la fraîcheur attendue au personnage de Siébel (le jeune amoureux de Marguerite) et met en évidence une voix chaude et riche dans l'air Faites-lui mes aveux.

Finalement, j'ai deux étoiles à distribuer. La première à la basse René Pape, qui semble bien s'amuser à jouer Méphistophélès, le diable qui offre à Faust de retrouver sa jeunesse. Aussi bon, sinon meilleur, dramatiquement que vocalement dans ce rôle-fétiche, il mène le bal avec une grâce ironique, et module avec souplesse les variations du personnage, comique au début, plus sombre à la fin. Et de tous, c'est lui qui articule le mieux le français, même si les autres font quand même bonne figure.

Ma deuxième étoile va au maestro québécois Yannick Nézet-Séguin, qui conduit l'orchestre du Met avec assurance, en lui insufflant couleurs et force dramatique, accompagnant avec sensibilité les moindres nuances des voix et des émotions. Il magnifie encore, si la chose est possible, cette partition déjà extraordinaire.

Bien que la partie orchestrale demeure formidable à entendre jusqu'à la toute fin, il est dommage que le livret se désagrège ainsi dans le dernier acte vers des histoires de religion et de damnation qui étirent inutilement une sauce déjà bien longue. Ou c'est le metteur en scène qui n'a pas su traiter ces aspects de façon convaincante. Au moins dans cette version, Marguerite monte un escalier plutôt que d'être transportée au ciel par les anges.