07/12/2011
Quand la caisse était (vraiment) populaire
Dans le hall de La Pulperie, présentation (peut-être encore en cours, je n'ai trouvé aucune information là-dessus) d'une petite exposition destinée à évoquer les 100 ans de la Caisse populaire Desjardins de Chicoutimi.
Parmi les documents exposés, ce bilan des opérations de la caisse pour les années 1915 et 1916.
- Profits en 1915: 312.79$
- Profits en 1916, 351.98$.
Mais attention, ce n'est pas un profit net. Il faut en soustraire les dépenses, les intérêts et dividendes à verser, de sorte qu'on arrive à un merveilleux 4.26$ de profit en 1915, et un extraordinaire 64.60$ en 1916: le profit net a augmenté de 1400% d'une année à l'autre!
J'ai transcrit les chiffres pour les rendre plus lisibles (cliquez pour agrandir):
Il y avait aussi une liste des dividendes versés aux actionnaires en 1915 et 1916:
Arthur Bilodeau a reçu deux fois 0.75$, et Willie Dufour, 0.15$.
Les temps ont changé. Aujourd'hui, les Caisses Desjardins (il n'y a plus le mot "populaire" dans l'appellation officielle de plusieurs succursales, notamment celle de Chicoutimi), brassent des millions, pensent au profit, font des affaires avec de grosses firmes, et traitent les particuliers comme des empêcheurs de tourner en rond.
Comment? Par exemple en fermant sauvagement au nez des clients un guichet automatique, très fréquenté et pourtant décrété non rentable, comme l'a fait récemment à Place du Royaume cette même Caisse Desjardins de Chicoutimi: belle façon de célébrer son centième anniversaire!
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