18/01/2011
Gigantisme parisien: La Défense
Pendant notre séjour à Paris, nous avons décidé un jour de pousser jusqu'au quartier périphérique de La Défense, qui en principe n'attire pas beaucoup les touristes. Nous avons pris la ligne 1 du métro en direction Ouest jusqu'à la dernière station, La Défense. Nous étions sortis des limites de la Ville de Paris pour entrer dans les anciennes banlieues: Courbevoie, Puteaux, Nanterre.
Nous nous sommes promenés, minuscules humains dans cet univers de gratte-ciels, de béton, de métal et de verre. Un quartier au design futuriste, créé de toutes pièces au 20e siècle par la volonté humaine, celle de l'État français en l'occurrence, et grandement développé sous François Mitterand: un espace qui contraste avec les quartiers du centre de Paris et leurs vieux hôtels particuliers, leurs églises, leurs monuments, leurs jardins.
L'édifice le plus spectaculaire est bien entendu cette Grande Arche majestueuse, hallucinant cube de verre évidé que l'on voit de partout. Nous n'avons pas pu y entrer pour monter jusqu'au sommet, car les ascenseurs panoramiques ne fonctionnaient pas (et si je ne me trompe pas, c'est encore le cas aujourd'hui, cinq ans plus tard!).
Bien que très moderne, le parvis de la Défense n'est pas dénué de beauté: conçu par des architectes compétents, il offre une belle harmonie entre les hautes tours (qui abritent des sièges sociaux de grandes entreprises, des bureaux, des ministères, des commerces) et l'environnement immédiat, qui offre au visiteur des façades décorées, des sculptures, des bassins, des jets d'eau. Curieusement, même si on est entouré de gratte-ciel, l'esplanade elle-même est tellement vaste et dégagée qu'on a l'impression de pouvoir y respirer plus librement.
(Facade du CNIT. La grande fresque, réalisée par une technique d'impression numérique sur adhésif microperforé, varie selon les périodes ou les besoins de la publicité.)
Parce que si la vue est partiellement obstruée sur trois côtés par les gratte-ciel, le quatrième offre une extraordinaire perspective: en tournant le dos à la Grande Arche, on se place exactement dans l'axe historique (ouest-est) de Paris, et le regard peut remonter le long des Champs-Élysées, jusqu'à l'Arc de Triomphe (auquel la Grande Arche constitue une réponse et un écho): c'est assez fabuleux, comme on peut le voir sur cette photo prise par Jack:
En regardant vers la droite de la photo, on peut apercevoir (en vert) la statue de la Défense de paris, une sculpture en bronze de Louis-Ernest Barrias qui a donné son nom à l'ensemble, dans lequel elle détonne agréablement aujourd'hui. La voici, ci-contre, pêchée sur Wikipedia.
Nous avons vu quelques-unes des quelque 60 oeuvres d'art moderne (liste complète des oeuvres au bout de ce lien) installées sur le site, comme cette sculpture de Joan Miró, intitulée Personnages, devant le centre commercial Les Quatre Temps.
Ou encore l'Araignée rouge, d'Alexander Calder (c'est lui qui a réalisé la sculpture intitulée L'Homme, située au parc Jean-Drapeau à Montréal):
(De profil, la sculpture a bien l'air d'une araignée.)
Et enfin, un bronze de César, le Pouce:
Nous n'avons passé que quelques heures dans cette forêt de symboles. J'aurais bien aimé avoir plus de temps et pouvoir y magasiner toute une journée. Ce sera pour la prochaine fois...
Commentaires
La toile à l'intérieur de la grande arche ne rappelle-t-elle pas celle du stade olympique, avec ses filins qui l'attachent à ses amarres ? Cette toile-là est cependant plus à l'abri des intempéries, sous le pont supérieur de l'arche.
Denise, connais-tu l'origine du nom de l'église/paroisse de la Petite Italie, Notre-Dame-de-la-Défense ? Je n'avais jamais entendu ce nom-là (à part dans Défense nationale à Bagotville...)
Écrit par : Andrée | 23/01/2011
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