Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

25/11/2010

Paganinissimo... Accardissimo

sAccardo.jpgQuand j'ai su qu'un concerto de Paganini serait jouée lors d'un concert de l'Orchestre symphonique de Montréal, j'ai été tentée. Niccolò Paganini, c'est mon premier amour en musique (voir ici), et je l'écoute toujours avec autant de plaisir.

Et quand j'ai réalisé que ce concerto serait joué par Salvatore Accardo, un des grands violonistes de notre époque, je n'ai plus hésité.  

Le 18 novembre dernier, j'ai pris place à la salle Wilfrid-Pelletier pour ce concert. Et je n'ai pas été déçue.

Comme toujours, l'OSM sonnait merveilleusement bien. Le chef invité était Sir Roger Norrington. Très compétent, très british et très digne, ce monsieur de 76 ans a toutefois laissé paraître un petit côté cabotin, se retournant vers le public en ouvrant les bras sur la dernière note, souriant béatement pendant certains  certains passages légers et joyeux. Il nous a servi une superbe symphonie de Haydn (49) en entrée, et les Variations Enigma d'Elgar,  intenses et nuancées en clôture.

Je connais par coeur les concertos 1 et 2 de Paganini, mais je n'avais jamais entendu le no 4. Je l'ai donc acheté sur iTunes (avec Erno Rozsa au violon) et l'ai écouté dans l'autobus sur mon nouveau iPod Touch. Sur la vidéo (avec photos), Accardo joue le premier mouvement du concerto (avec le London Philharmonic, dirigé par Charles Dutoit), mais il faut aller jusqu'à 3min23 pour l'entrée du violon.

Salvatore Accardo est un grand maître et j'ai tout aimé de sa performance: une sonorité exceptionnelle (il joue sur un Guarnerius del Gesù de 1733), sa maîtrise technique, sa virtuosité, son engagement total dans le jeu. La fougue de l'oeuvre est quelque peu tempérée par la sérénité qu'apportent l'âge (69 ans) et l'expérience.

J'ai savouré sa cadence brillante et inventive, qui fut applaudie par l'auditoire, par le chef et par les musiciens, même si en principe on n'applaudit pas entre les mouvements. J'aurais aimé qu'il joue le premier concerto, mon concerto...  Mais il m'a permis de découvrir le quatrième, typiquement paganiniesque et fort beau aussi.

Le lendemain, j'ai assisté à quelques prestations des auditions du concours de l'OSM (je vous en reparle dans une prochaine note), où M. Accardo était juge, et à la sortie, j'ai pu lui dire en quelques mots combien j'avais aimé son concert de la veille! Il m'a souri et remerciée, j'étais émue!!!

 

Les commentaires sont fermés.