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17/11/2010

Feu et Incendies

incendiesFilm.jpgAu cours du dernier mois, j'ai vu deux beaux films. Très différents l'un de l'autre, ils ont en commun le feu. Incendies (toujours à l'affiche à Chicoutimi, je crois) brûle dans tous les sens, le vrai feu et le feu intérieur: quête passionnée, mort, amour, désir, cruauté, guerre, ruines et décombres. C'est un film qui frappe, qui brûle les yeux et le coeur. Un film nécessaire, avec ses images belles et dures, qui montrent l'amour et la haine comme le feu et l'eau.

En 2007 à l'auditorium Dufour, j'avais vu la pièce de Wajdi Mouawad (j'en ai parlé ici) dont Denis Villeneuve a tiré le film. Il a su relier par une trame narrative solide les divers tableaux qui se succédaient dans la pièce et son film est très fidèle, me semble-t-il, au projet de Mouawad.

L'une des conclusions que l'on peut en tirer:

"Quelle connerie la guerre" (dans Barbara, poème de Jacques Prévert mis en musique par Joseph Kosma et interptété notamment par Yves Montand, comme ci-dessous, sur Youtube, avec une image statique)

 

 

Jean-Sébastien Bach

À Québec, j'avais repéré une projection au cinéma Cartier (où d'ailleurs Incendies sera présenté à compter de vendredi) , tout près du café Krieghoff où nous logions. Mein Name ist Bach (Mon nom est Bach), tourné en 2003, que nous avons vu en version originale (allemande), avec sous-titres français.

Réalisé par Dominique de Rivaz, le film évoque les circonstances dans lesquelles Jean-Sébastien Bach a composé son oeuvre intitulée L'Offrande musicale. nomBach.jpgMais d'un point de vue très prosaïque, avec une mise en images à la fois réaliste et étonnante de la vie à cette époque, longs et pénibles voyages en charette, soins médicaux donnés dans des condtitions épouvantables.

On y voit donc Jean-Sébastien et deux de ses nombreux fils (l'un vient d'être papa), et surtout sa rencontre avec Frédéric II de Prusse. Ce dernier, le méchant de l'histoire, est en réalité le personnage principal du film. Ses motivations sont si bien expliquées qu'on éprouve pour lui une certaine sympathie.

Sur cette vidéo, on entend le mouvement Ricercare de l'Offrande musicale, dont le thème fut, dit-on, soumis à Bach par Frédéric II, ainsi que c'est raconté longuement dans le film.

Un film dont on a peu parlé (critique dans Le Soleil ici) qui si je ne me trompe pas arrive ici dix ans après sa sortie, très intéressant et totalement atypique (j'ai seulement regretté que la trame sonore ne soit pas davantage présente et mise en valeur), vu dans un vieux cinéma de répertoire en compagnie d'une quinzaine de personnes: une belle expérience pour Jack (il en a parlé ici) et moi.

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