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24/10/2010

Gentils Français

breguetSab2.JPGL'une des choses qui m'a le plus -agréablement- étonnée lors de mon voyage à Paris début octobre, c'est la gentillesse des Français. Partout, dans les restaurants, les musées et autres endroits visités, l'accueil a été extraordinaire: prévenance, sourires, aide au besoin. Les Parisiens, qui avaient très mauvaise réputation à ce chapitre, ont changé du tout au tout...

Cela a commencé dès le premier matin, quand nous nous sommes rendus à la station de métro (Bréguet-Sabin) située à quelques pas de notre hôtel, avec un peu d'appréhension: comment procéder pour acheter un billet "paris-visite" valable pour cinq jours? J'ai fait la demande à l'employé, m'attendant à être reçue un peu fraîchement.

Mais non: tout souriant, l'homme (grand, environ 35 ans, beau en plus!) a quitté sa guérite pour venir nous guider pas à pas dans notre transaction au guichet automatisé. Faire un choix dans un menu, insérer la somme d'argent, récupérer les petits tickets. Il est ensuite retourné à son poste avec nos billets pour y inscrire la date et les insérer chacun dans un petit étui de carton, tout en nous offrant une carte du métro de Paris. Tout cela avec la plus grande gentillesse.

Ouaouh!!!! Nous étions si étonnés que nous avons failli nous tromper de direction!!!

breguetSab4.JPG

Et tout a continué ainsi. Au Palais de Chaillot (étonnant musée dont je reparlerai), la visite était gratuite ce jour-là, mais on nous a quand même remis, en nous souhaitant la bienvenue avec le sourire, un billet d'entrée.

Dans les restaurants, l'accueil fut neutre parfois, mais le plus souvent cordial, même en période d'affluence.

Sur la rue, les simples citoyens répondaient avec empressement à nos demandes de renseignement.

Une exception: les préposées aux toilettes publiques. Mais c'est normal: la proverbiale mauvaise humeur des dames-pipi qui se prennent pour des généraux de l'armée fait partie du folklore parisien!

Conclusion: le maudit Français est une espèce en voie de disparition!

20/10/2010

Un crime parfait...

LincolndPoing.jpg Abraham Lincoln va au théâtre: un spectacle génial. C'est rare que tout, texte (Larry Tremblay), jeu des acteurs (Maxime Gaudette, Patrice Dubois, Benoît Gouin... et les autres), mise  en scène (Claude Poissant) concorde et concoure ainsi au plaisir du spectateur. Pièce(s) dans la pièce, mise en abyme, morceaux qui s'emboîtent telles des poupées russes, jeu de tiroirs et de miroirs, édifice génial, que l'on aime pour le jeu lui-même, mais aussi pour ses propos bien sentis, notamment sur l'Amérique, sur ce qu'est un acteur, sur ce qu'est le théâtre, sur l'art et la création.

La salle Pierrette-Gaudreault était pleine à craquer mardi soir pour cette production du Théâtre PàP (une supplémentaire avait été ajoutée lundi), et il y avait beaucoup d'adolescents, dont un bon groupe arrivé par autobus scolaire: assurément un public en formation qui appréciera au cours des années qui viennent les productions diffusées par la Rubrique, qui frappe fort avec sa programmation cette année.  

Il y est question de l'assassinat (le 15 avril 1865), du président américain Abraham Lincoln par un acteur nommé John Wilkes Booth, de la représentation de cet événement par une troupe de théâtre, puis de la mise en scène de cette tentative. Il y a Abraham Lincoln, Laurel et Hardy, il y a surtout des acteurs, des acteurs de différentes époques, qui, avec des metteurs en scène et des auteurs, tentent de cerner, de contenir, de représenter des faits qui ne cessent de leur échapper. lincolnBGouin.jpg

La réalité et l'illusion, la folie et la raison, la vraie vie et la fausse mort (et vice-versa), le passé et le présent (et même le futur) se télescopent, se recoupent et s'éclairent mutuellement. C'est complexe et clair, c'est accessible et fabuleux. Deux heures de plaisir total: texte, intelligence, performance d'acteurs qui ne décrochent pas un seul instant malgré les embûches de tout ordre. Tout fonctionne à merveille, c'est la perfection.

Plaisir qui se poursuit après, quand on réfléchit à tout ce qu'on a vu et entendu. Et quand on lit les textes du programme: un programme très bien fait, où Larry Tremblay explicite les sources de son travail, où Claude Poissant décrit sa rencontre avec le texte. Un programme qui, pour une fois, complète et enrichit la représentation, au lieu se limiter, comme on le fait trop souvent, aux cv des artistes.

Chapeau bas à toute l'équipe, et en particulier au génial -et saguenéen- Larry Tremblay.

17/10/2010

Kiwi: drame en deux dimensions

danyKiwi2.jpgVu Kiwi, présenté à Jonquière par le Théâtre de La Tortue Noire, spectacle qui a été récompensé en 2009 au festival Spectaculo Interesse en République tchèque. Une histoire (écrite par Daniel Danis et mise en scène par Guylaine Rivard), de jeunes de la rue, dramatique, poignante, qui s'adresse en premier lieu aux adolescents, mais qui peut être appréciée par les adultes.

Avant la représentation, les deux comédiens, Dany Lefrançois et Sara Moisan, proposent une vente de garage au public qui se présente à la salle Pierrette-Gaudreault. Pour quelques sous ou quelques dollars, on peut acquérir bibelots, plaques d'immatriculation, cartes postales, râpe à fromage, jouets et autres menus objets hétéroclites qui paraissent sans grande valeur.

IMG_1254.JPGEn écoutant la pièce, on s'aperçoit que ces objets sont en fait des accessoires et des éléments de décor du spectacle, et qu'en les achetant, on en a privé les acteurs, réduisant encore leur scénographie déjà minimaliste et les forçant à modifier le récit en fonction  des éléments manquants! Deux oiseaux en terre cuite reposent ainsi au fond de mon sac à main alors qu'ils devraient chanter au bord de la rivière. Une spectatrice se réjouit de ne pas avoir acheté le petit carrosse de poupée dans lequel Kiwi promène Noisette.

Objets, marionnettes, manipulation, jeu d'acteur: la mise en scène et la scénographie jouent sur les deux dimensions (humaine et lilliputienne), sur et sous la table, combinant tous ces éléments avec une bonne dose de fluidité. Des têtes de poupées au bout d'un doigt, des doigts qui marchent comme des jambes, d'autres têtes miniatures posées sur des bouteilles de bière et de vin, et voilà installé ce groupe de jeunes marginaux, dans un repaire bricolé où ils vivent d'espoir: menacés d'éviction à la veille de jeux olympiques, ils connaîtront un destin tragique. Les deux principaux IMG_1251.JPGprotagonistes, Kiwi et Litchi, survivent au drame et représentent l'espoir.

On reconnaît bien l'écriture de Daniel Danis, où le mode narratif et poétique se substitue aux dialogues: un autre défi  pour les deux comédiens-manipulateurs.

"Entre le récit et la manipulation on passe d'une échelle à l'autre sans difficulté, suivant par moments les acteurs-personnages, pour les voir ensuite personnifiés par des têtes de poupées manipulées au bout des doigts, déambulant par exemple à travers une ville faite de plaques de voitures, de vieilles lampes et de bricoles. La simplicité des moyens utilisés, la puissance d'évocation des images créées par la rencontre d'objets bruts, ainsi que le travail vocal des acteurs viennent souligner avec encore plus de force la dimension poétique du texte de Danis",

peut-on lire sur le site de La Tortue noire: je ne saurais mieux dire.

Un travail intéressant, fascinant, minutieux, à la limite un peu laborieux: tellement visible qu'il s'interpose parfois entre le drame et l'esprit du spectateur, telle une digue anti-émotion. Un barrage salutaire:  autrement, on pleurerait peut-être...

14/10/2010

Nébulosités françaises

meteoFr2.jpgQuand on voyage, les prévisions météo prennent une importance toute particulière.

Avant d'aller à Paris, j'ai consulté le site de Météofrance régulièrement et même frénétiquement, tentant de prévoir, au moins deux semaines à l'avance, quel temps il allait faire pendant mon séjour.

Et une fois sur place, j'écoutais chaque jour la météo à la télévision, notamment sur France 2. Or, les savantes explications des jolies et coquettes miss Météo ne me disaient absolument pas quel temps il allait faire ce jour-là: soleil, pluie, vent, chaud, froid? On me parlait des systèmes qui se déplaçaient, qui arrivaient au sud, au nord, à l'est, à l'ouest... Je sais bien que Paris est plutôt au nord de la France, mais est-il à l'est ou à l'ouest? Plutôt au centre, me semble-t-il. Donc, je ne savais jamais si ce qu'annonçaitfranceMeteo.jpg Miss Météo était valable pour Paris. D'ailleurs je ne l'ai jamais entendue prononcer le mot "Paris"!

Et quand elle affichait la carte et les pictogrammes censés indiquer quel temps il ferait, je n'y comprenais rien non plus, car jaune ne signifiait pas nécessairement soleil, m'a-t-il semblé...

Il me semble avoir compris des choses plus complexes que ça au cours de ma vie, mais là, j'avais un blocage. Ou je deviens gaga...

Bref, pour savoir quel temps il allait faire, je retournais sur Internet pour consulter le site de Météofrance, un peu plus clair.

Mais le plus simple était de regarder par la fenêtre de l'appartement: de gros nuages au-dessus de la tour Eiffel et/ou du Sacré-Coeur annonçaient à coup sûr une journée -une demi-journée disons- plutôt grise. Si le ciel était clair sur ces horizons, il y aurait du beau temps pendant une partie de la journée.

Au final, pendant ces sept jours, la température fut, disons, couci-couça. Parfois il faisait sombre le matin et soleil l'après-midi, d'autres journées ce fut le contraire. Nous avons eu un magnifique et chaud dimanche, et de la pluie assez souvent.

Ce qui ne nous a pas empêchés de faire un superbe voyage.

12/10/2010

Manger au musée(2)

museeDorsVue.jpgAu Québec, j'ai mangé aux restaurants de plusieurs musées: Pointe-à-Caillière, Musée des Beaux-Arts et Musée d'Art contemporain à Montréal, et Musée National des Beaux-Arts à Québec. Toujours: cadre agréable et nourriture raffinée.

À Paris, une des premières choses que j'ai faites,  c'est de manger au musée d'Orsay. Bien entendu, j'ai visité aussi les magnifiques salles d'exposition (dont je vous reparlerai) de cette ancienne gare 1900, superbement transformée en un musée voué aux oeuvres (toiles et sculptures) de la période 1818 à 1914. Après la visite, nous nous sommes présentés au restaurant, un lieu très chic, très 1900, richement décoré de blanc et d'or, orné de fresques et de sculptures.

"L'ancien restaurant de l'hôtel d'Orsay, situé au premier étage du musée, a conservé toute sa magnificence depuis son ouverture en 1900. La sobriété du nouvel aménagement de l'architecte Jean-Michel Wilmotte met en valeur les lustres étincelants, les plafonds peints et les dorures de cette salle classée Monument historique",

est-il écrit sur le site Internet du Musée: je ne saurais mieux dire.

Nous avons pris la formule du midi, plat principal et dessert (du chef Yann Landureau) à 16.50€  : le plat du jour était un filet de lieu noir (poisson que nous appelons ici goberge et qui sert à fabriquer l'horrible simili-crabe!), servi avec sauce safranée et riz: c'était excellent, mais pas tout à fait aussi raffiné que ce que servent les musées québécois.  Et une crème caramel (mon favori dans les restaurants) pour moi et des glaces (trois boules aux saveurs de vanille, mangue et pistache) pour mon compagnon.

Pour les curieux: nous avons payé au total, pour deux "formules", deux verres de vin, deux cafés, service: 65€, soit environ 90$.

Les tables très rapprochées favorisent la conversation: nous avons fait connaissance avec notre voisine de droite, qui venait de Hong-Kong, et notre voisin de gauche, un retraité qui habite Clermont-Ferrand.

Voici quelques photos que j'y ai prises. Il est à noter que si le cadre est chic, les clients, eux, ne le sont pas ou le sont rarement.

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Oups! Je faisais dur avec mes chandails de travers. Quand je vous disais que les clients n'étaient pas très chics!

09/10/2010

Partout, la beauté

IMG_0710.jpgJe viens de passer une semaine à Paris. J'y ai vu des chefs-d'oeuvre, des merveilles dues au génie humain, comme le Musée du Louvre (photo de l'arc de triomphe du Carrousel, avec la pyramide, le musée et... les gens), les tableaux et autres trésors dont je reparlerai sur ce blogue.

Je suis revenue de Montréal jeudi, en autobus. Et j'ai été frappée par la beauté de mon pays: dans le Parc des Laurentides, des paysages aux couleurs riches et lumineuses, des lacs et des rivières qui miroitent, une nature qui existe de tout temps, pour elle-même et en elle-même, belle qu'on la regarde ou non.

L'homme est présent, là aussi, par son ouvrage gigantesque, cette  route (creusée pour des raisons pratiques et économiques) qui zèbre la réserve faunique de part en part, et par ses expéditions de chasse et de pêche. Mais il n'est qu'un invité (certains diront un prédateur, mais je ne suis pas d'accord), admis au royaume des grands arbres, des montagnes, des lacs et des rivières, des orignaux, lièvres, perdrix, poissons, oiseaux, à condition de se soumettre aux lois de cette faune et de cette flore.

Les royaumes de la terre sont de diverses sortes: on peut les admirer tous, voilà la merveille que c'est de vivre aujourd'hui dans les meilleures conditions qui soient.