12/09/2010
Derniers fragments de l'été
Au cours de l'été, j'ai assisté à quelques concerts que je n'ai pas eu l'occasion de commenter, par paresse ou parce que j'étais trop occupée...
Deux en particulier étaient fort intéressants et auraient mérité plus d'éloges.
D'abord un événement de la série Concerts d'été de la Cathédrale de Chicoutimi, le 13 juillet. Deux musiciennes, l'organiste Marie-Hélène Greffard, titulaire à l'église St-Thomas de Montmagny, et la violoniste saguenéenne Guylaine Grégoire (photo ci-dessus), ont démontré leur expérience, leur virtuosité et leur passion. Haendel, Bach, Corelli, Mendelssohn, Haendel: un beau programme, à la fois sobre et varié, impeccablement exécuté.
C'était jusque-là un très bon concert, et puis est arrivé... un moment de grâce. Il n'y en a pas dans tous les concerts, loin de là, et quand ça arrive, tout le monde le ressent... comme si les musiciens et le public passaient ensemble dans une autre dimension.
Cela s'est produit avec l'interprétation d'une pièce de Fritz Kreisler (Prélude et allegro dans le style de Gaetano Pugnani), pourtant moins grand compositeur que ceux déjà cités... Intense, l'oeuvre progresse par vagues et enroulements à la manière d'un mouvement perpétuel: la violoniste était en feu, totalement concentrée, visiblement heureuse de jouer, c'était fascinant de l'écouter tout en l'observant sur grand écran.
(On peut entendre ce Prélude et allegro joué par la violoniste Leila Josefowicz, considérée à l'époque comme un enfant prodige, au bout de ce lien.)
Je n'ai assisté qu'à un seul concert du Rendez-vous musical de Laterrière, un très bel événement que je fréquente plus assidûment d'habitude... Titre: Les Violons et le roi, le roi étant l'orgue, tenu par Régis Rousseau, entouré des violonistes Pascale Gagnon et Inti Manzi, de l'altiste Annie Morrier et de la violoncelliste Catherine Perron (photo), tous excellents et faisant passer au premier plan la qualité de l'ensemble plutôt que la prestation individuelle.
Un magnifique concert, même si à mon goût, le programme comportait un peu trop de Dvořák (deux longues oeuvres, fort agréables au demeurant) et pas assez de Mozart et de Bach (quelques oeuvres en début de concert).
Commentaires
Bonjour,
Je vous remercie de m'avoir mis en lien, j'ai écouté cette oeuvre de Kreitzler à Saumur en France lors des Folles Journées de Nantes qui ont lieu tous les ans en Janvier. J'ai lu avec beaucoup de plaisir vos articles, pleins de fraîcheur et de sincérité, Belle matinée, Amitiés
Écrit par : Alice | 13/09/2010
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