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13/03/2010

Je cours les courts

J'ai assisté à deux séances de projection du merveilleux festival Regard sur le court métrage au Saguenay, l'une que j'ai beaucoup aimée, l'autre un peu moins.

 

afficheReg.jpgJeudi, soir d'ouverture, j'ai non seulement aimé tous les films au programme, mais j'ai été charmée par le groupe musical qui a lancé la soirée.  Cellos on fire, quatre violoncellistes, un claviériste et un batteur,  qui  ont entre 15 et 17 ans. Ils offrent du Métal classique à la manière du groupe Apocalyptica.  Ce n'est pas mon style musical préféré mais j'ai aimé la fougue, l'énergie, la folie de ces jeunes étudiants du Conservatoire qui font déménager les violoncelles.

Voici une petite vidéo de leur prestation:

 

Mon film préféré dans cette sélection (compétition 1) fut  Instead of Abracadabra, un film suédois de Patrick Eklund (photo ci-dessous et bande annonce ici). "Au lieu de Abracadabra", un jeune magicien un peu inquiétant qui ne réussit pas tous ses numéros, utilise le mot "chimey". Film un peu trash, on ne saitabracadabra.jpg jamais ce qui va se passer (le père ressemble de façon hallucinante au ministre Yves Bolduc): c'est astucieux, amusant, humain.

J'ai adoré Train en folie, un dessin animé complètement déjanté où des passagers vivent des aventures variées tandis que le train file de plus en plus vite vers une catastrophe prévisible, causée notamment par une vache qui chemine lentement sur les rails. Plein d'humour, vraiment réussi.

alterEgo.jpg

Aux antipodes, un autre film d'animation, Vive la rose, montre des dessins qui surgissent et se modifient au son d'une vieille chanson folklorique. Sérieux, nostalgique,  graphiquement réussi.

Alter Égo, du Français Cédric Provost évoque l'esquisse d'un rapprochement entre Nadir et Esther (photo ci-dessus), que tout sépare. PasleoAffiche.jpg vraiment original comme sujet, mais le film est intéressant par son noyau, ces quelques phrases où les deux personnages expriment leur colère et leur frustration, par sa fin ouverte, et aussi parce qu'il évoque clairement les problèmes d'intégration vécus par les immigrants en France (et partout ailleurs).

Et puis le très sympathique Léo, de Carol Courchesne, un documentaire sur Léo Boulet, 70 ans, un monsieur qui fabrique et vend des "moppes" à Rouyn-Noranda dans son dépanneur qu'il tient à bout de bras et en travaillant 365 jours par année. Un bonhomme typique, sympathique, qui ne manque pas d'humour.

legerProbleme.jpg

Dans Léger problème, un homme soudain se soulève du sol. Personne d'autre ne s'en aperçoit, sauf ceux qui vivent la même situation. L'explication est fort simple, et tout à fait charmante.

Curieusement, les films étaient bons, excellents même mais il manquait peut-être au fond une véritable émotion.

Une émotion que j'ai trouvée dans le film Le sol sous nos pas (Australie, Rene Hernandez) au programme dans la compétition 3, hier après-midi. L'histoire d'un jeune garçon, de ses rencontres, de comment il finit par se détourner de la violence pour établir des liens. C'est rude, percutant, les acteurs sont formidables: ça va droit au coeur et ça fait réfléchir (photo ci-dessous).solSousSol.jpg

Autre bon film de cette série, Debout et toujours prêt, film expérimental finlandais: une voiture aveugle roule dans un univers dévasté, puis dans une forêt luxuriante. Original, séduisant, un peu fou.

Un après-midi au parc, du Québécois Olivier Gilbert:  pendant que les bébés se balancent, les adultes font des choses... Un charmant clin d'oeil.

J'ai moins apprécié le film italien L'Arbitro, axé sur un match de foot que j'ai eu de la difficulté à comprendre.  L'Échine (Québec, Chris Landreth) était intéresssant mais un peu confus, Ikwé m'a semblé trop facile, et le message de Believe, si on y croit vraiment ça arrive, n'est pas convaincant, même si le film présente des aspects intéressants.

Dans A Time and a Time (Sara Cox, Royaume-Uni) on voit la ville de Bristol reconstruite à partir d'images découpées qui bougent. Un amusant exercice de style.

Problèmes de langue

Regard sur le court... est un festival que j'adore et que je fréquente régulièrement. (Si vous tapez "regard sur le court" dans le moteur de recherche, colonne de droite, vous trouverez d'autres billets que j'ai consacrés à l'événement au cours des années précédéentes). J'aime les films, le public, l'atmosphère.

Une seule chose me dérange: tandis que des films en français sont présentés avec des sous-titres anglais (complètement inutiles à Saguenay), certains films sont présentés en anglais uniquement, sans sous-titres et sans traduction,  et certains sont très difficiles à comprendre, à cause des accents. C'est quoi l'idée? Et que doivent faire les spectateurs qui ne comprennent pas l'anglais?

Ils devraient protester, car c'est inacceptable...

 

 

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