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04/06/2009

Quand l'hôpital est malade

bonjourBebe.jpgÇa dépasse tout simplement l’entendement. Lisez cette histoire, racontée dans La Presse, qui ne se passe pas au fin fond de l’Afrique dans un hôpital sans ressources, mais à Montréal, au Royal Victoria, “un hôpital universitaire réputé pour la qualité de ses soins obstétriques”.
Bref résumé du récit fait à La Presse par un jeune couple: ils se rendent à l’hôpital à la date prévue de l’accouchement, la future maman reçoit un médicament pour déclencher les contractions... puis  le couple est conduit dans une chambre où deux autres femmes dorment déjà:  c’est la nuit.
Les contractions se font violentes, le père appuie désespérément sur le bouton d’appel, pendant plus d'une heure, personne ne répond, le bébé se pointe, l’homme doit lui-même le prendre et le poser sur la mère, avant d'aller crier dans le corridor pour avertir infirmières et médecin. (Sur la photo (de La Presse), les parents, Mark Schouls et Karine Lachapelle et le nouveau-né, Kristophe).
Déjà ça, c’est incroyable, mais la réaction de la direction de l’hôpital, que vous trouvez ici, l’est encore plus.  Il n’y avait pas de danger, c’était un accouchement normal! affirme-t-on. Et le médicament n’agit pas aussi vite d’habitude.

Tu parles d’une explication! Après tout, si cette façon de faire est correcte et justifiée, pourquoi ne pas la généraliser et laisser seules les femmes dont l’accouchement s’annonce sans complication? Cela permettrait de faire des économies!
Après les restaurants “apportez votre vin” voici l’hôpital “amenez votre médecin!”

En outre le Royal Vic (par le biais d’un “responsable des communications” envoyé au front avec mission de tout nier en bloc) refuse l’idée même qu’il ait pu y avoir un problème, que quelque chose ait mal fonctionné.
Refuse aussi de tout simplement présenter des excuses au couple.  Pourtant, des excuses ça ne coûte rien, ça résout parfois les problèmes, et ça peut éviter un recours aux tribunaux.
Je n’en reviens juste pas.
Décidément (surtout si on songe au dossier très actuel et très sensible des examens pathologiques à la source d’erreurs dans le traitement du cancer du sein) le système de santé québécois est très, très malade.

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