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10/05/2009

Cendrillon sans carrosse

garanca1.jpgDernier “opéra du Met” hier (samedi 10 mai) au cinéma Jonquière. C’était moins bondé que certaines autres fois, mais quand même, il y avait beaucoup de monde. Au programme: La Cenerentola (Cendrillon ) de Rossini. Dans le rôle-titre, j’ai découvert la merveilleuse mezzo d’origine lettone Elina Garança. (On peut la voir ici interpréter "Mon coeur s'ouvre à ta voix", tiré de Samson et Dalila, de Saint-Saëns).
Blonde, mince, visage espiègle et juvénile (la photo ci-dessus, beaucoup trop "glamour",  n'a aucun rapport, mais je ne l'ai pas trouvée en Cendrillon),  elle chante fort bien et de plus, elle a un physique parfait pour le rôle.
On ne peut en dire autant de son prince, Lawrence Brownlee, un ténor à la peau noire, de petite taille et un peu rondelet. Quand il se tient debout devant elle, il lui arrive à l’épaule, et moi ça me donne envie de rire plutôt que de croire à ce grand amour romantique. Je l’ai surnommé le petit prince. Brownlee.jpgJe sais, ce n’est pas gentil, mais je n’y peux rien. Dommage, car il chante  plutôt bien, même si parfois il manque d’agilité dans les cascades italiennes.
J’ai trouvé Rachelle Durkin et Patricia Risley excellentes dans les rôles ingrats des deux chipies, et les interprètes masculins assez ternes, incluant John Relya, dont le beau timbre est ici assez mal exploité.
La Cenerentola n’est certes pas le chef-d’oeuvre de Rossini, en tout cas pour le livret (signé Jacopo Ferretti): une tentative un peu ratée d’inscrire le conte de Perreault dans un contexte réaliste. Sans carrosse et sans pantoufle de verre (ou de vair).
L’explication de l'absence de cette chaussure est la suivante (trouvée sur Wikipedia): "la pantoufle est remplacée par un bracelet afin d'éviter aux actrices de l'époque d'avoir à exhiber pieds et jambes aux yeux du public". (Si cela vous intéresse, j'ai écrit il y a un an au sujet de la pantoufle une note dont je suis assez fière).
Plus de conte de fée, donc,  peu d'action, et beaucoup de bons sentiments. Une succession de beaux airs dans le plus pur style bel canto, un peu lassante à la longue malgré les efforts manifestes de la metteure en scène Sharon Thomas pour découper et dynamiser les épisodes. Heureusement qu'elle peut exploiter quelques éléments comiques (c’est un opéra-bouffe après tout), comme les pitreries des deux soeurs et les bouffonneries du beau-père, pour dérider et faire réagir le public.
J’ai essayé de savoir si le cinéma Jonquière va présenter The Audition le 6 juin. Le responsable du cinéma ne le savait pas, mais il m’a dit que c’était peu probable, car la salle doit être rénovée en juin. Ça c’est une bonne nouvelle, car les trois-quarts des sièges sont déglingués.
Autre bonne nouvelle: on nous a remis le programme de l’an prochain, signe que les diffusions du Met vont continuer à Jonquière.
Des titres alléchants: Tosca, Aïda, Turandot, Les Contes d’Hoffmann, Der Rosenkavalier, Carmen, Simon Boccanegra, Hamlet et Armida (de Rossini d’après un poème du Tasse).

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