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16/03/2009

Courts pour réfléchir

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Si les films de jeudi étaient intéressants et variés, ceux de dimanche après-midi dans le cadre du Festival Regard sur le court métrage au Saguenay étaient prenants, troublants, profonds.
Environ une vingtaine de personnes à la salle Marguerite-Tellier (le même programme avait été présenté samedi soir à l'auditorium Dufour, j'imagine qu'il y a eu plus de monde).
Jeudi, on parlait beaucoup de relations père-fils,  le thème dominant était plutôt l'amitié.
Par exemple Larmes napolitaines, (photo ci-dessus), sympathique film italien de Francesco Satta: au cours d'un voyage en train de Naples à Milan, deux passagers que tout sépare, l'extraverti qui dérange tout le monde et l'ingénieur qui veut avoir la paix, discutent, s'engueulent, puis finissent par devenir amis.
Buddies (photo de droite), du Québécois Louis-Alexandre Martin (salut Alex!): un artiste déchu s'assoit sur un ban public pour évoquer sa gloire passée. Son seul amibuddies.jpg, c'est sa marionnette, en réalité lui-même. Un exploit ce film,  aussi dépouillé qu'un numéro de théâtre de poche, c'est vraiment le texte, dit en anglais avec sous-titres en français, qui fait toute sa force. Il a été écrit et est joué par Pier Paquette, un ancien marionnettiste de Sesame Street.
Amitié aussi entre adolescents, dans le film islandais Smafuglar. Un très jeune garçon laisse croire à son amie qu'il a été son premier partenaire sexuel, alors que la vérité est tout autre. Le jury lui a décerné le Grand prix international à l'issue de la compétition: un prix mérité, je crois, car il a de quoi secouer nos certitudes.
il y avait un autre thème: la maladie mentale, douce ou violente. (on pourrait aussi classer Buddies dans cette catégorie). Sorte de psychose collective dans le film israélien 6 minutes et 5 secondes, qui construit habilement une atmosphère oppressante en montrant comment, dans un autobus bondé de Tel Aviv, un homme avec un grand sac éveille les soupçons autour de lui.
Mon cher Robert, film québécois de Claude Brie: un homme est tellement troublé par la privation sexuelle qu'il en perd le contact avec la réalité. Très réaliste, très québécois, peut-être un peu long (25 minutes) mais bien fait avec de bons acteurs.
Avant-goût de printemps, de Jean-François Nadeau: un homme veut revoir sa blonde, il a un bras dans le plâtre, ils se parlent au téléphone, ça tourne un peu mal: rythme nerveux, frénétique, intéressant.
Et enfin Deconstruction Workers, film norvégien, moitié animation, montre deux ouvriers sur un chantier de construction qui discutent de leur travail pendant que tout s'écroule autour d'eux. Graphiquement original, séduisant dans son absurdité tendance trash.
Un beau festival en somme. La liste des films qui ont gagné des prix n'est pas encore sur le site officiel, mais on peut la trouver dans Le Quotidien.

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