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27/02/2009

Des lentilles et des hommes

photoPresse2.jpgLa photographie de presse est une discipline particulière, un art en soi. Le Centre national d’exposition présente jusqu’au 12 mars  les  finalistes et lauréats du prix Antoine-Desilets 2008, dans différentes catégories (portrait, nouvelle, vie quotidienne...).
Dans le hall, des oeuvres sélectionnées de photographes de presse du Saguenay-Lac-Saint-Jean; j’ai travaillé avec la plupart d’entre eux, quand j’étais journaliste au Quotidien et au Progrès Dimanche.  Rocket Lavoie, Sylvain Dufour, Jeannot Lévesque, Steeve Tremblay, Michel Tremblay. Ces as de la lentille accomplissent un boulot exigeant, et la seule façon de bien faire ce travail, c’est de l’aimer. ce qui est certes leur cas.
Les bonnes photos de presse proposent parfois un paysage ou un objet, mais les plus réussies sont sans conteste celles qui montrent des humains. Un regard, une attitude, un pan de vêtement qui flotte: le lien créé entre le photographe et son sujet se rematérialise chaque fois que quelqu'un regarde la photo. De plus les photos sont de grande qualité technique, car les gars ont à leur disposition tous les appareils et lentilles qui permettent de s’adapter à différentes conditions, bref, c’est un plaisir de voir cette exposition.

penseeSauvage2.jpg

Également au CNE jusqu’au 19 avril, La pensée sauvage, de Claire Labonté: couleurs vives, sujets  éclatés, style naïf, imagerie d’inspiration primitive, et proposition de base - l’art comme principe épistémologique - à laquelle on peut réfléchir, sans être obligé de l’adopter.
Et enfin, La Stanley, jusqu’au 29 mars: des photos noir et blanc de Michel Arcouette rappelant la vie et la mort de l’usine la Stanley à Roxton Pond, une manufacture d’outils qui a fermé ses portes en 1984 à la suite d’un lock-out.
Exposition un peu austère à prime abord, mais si on considère les très belles photos, les subtils jeux de lumière, les pans de mur et autres objets provenant de l’usine, bref, l’ensemble de ce qui se joue dans cette véritable installation, on obtient la vision d’un créateur, on partage son regard plein d’empathie sur un monde disparu, sur les notions de richesse et de pauvreté, sur les rapports entre l’humain, la machine, l’usine, l’industrie, bref, sur le sens de la vie.

 

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