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30/10/2008

Rapport médical

canardsClair.JPG

Pour les deux ou trois personnes qui s’inquiéteraient de ma santé, voici l’état des lieux: je crois être à peu près guérie de ma pharyngite (auto-diagnostic: je n’ai pas vu de médecin, il me semblait bien que c’était un virus et que cela passerait).
J’ai tellement toussé que j’ai développé une douleur aux côtes du côté droit: je ne tousse plus beaucoup maintenant, mais quand cela arrive, c’est très douloureux, il faut que je me tienne les côtes pour empêcher mes os de trop bouger.
Ça s’améliore cependant peu à peu. J’ai pu reprendre mes séances de tonus-stretching (cardio, musculation, étirements) au Pavillon sportif de l’UQAC, il y a quelques jours. Je suis encore incapable de faire des redressements assis, à cause de mes côtes, mais ça va venir, j’imagine.
Comme je n’ai pas de photo de malade (genre le fond de ma gorge...)  à vous proposer, en voici une dont je suis assez fière, que j’ai prise récemment le long du Saguenay, entre Arvida et Chicoutimi.

27/10/2008

Quand le chef s'en mêle

ichmouratov.jpgDimanche, après le tennis, le concert. Celui des Violons du Roy,  à l’auditorium Dufour. En compagnie du public habituel pour la musique classique au Saguenay-Lac-Saint-Jean, 300 personnes environ. La formation était dirigée par Airat Ichmouratov (photo), chef en résidence des VdR, originaire de Kazan, capitale du Tatarstan.

Titre du programme : De Vienne à Saint-Petersbourg, en rapport avec l’origine des compositeurs. D’abord un superbe divertimento de Mozart, le genre de musique qui fait toujours du bien à l’âme. Puis un quatuor de Beethoven, le numéro 11, dans une formule multipliée (plusieurs premiers violons, seconds violons, etc., plus une contrebasse). C’était bon, mais pas nécessairement meilleur que l’original, en quatuor. Signalons q'une musicienne de la formation est originaire du Saguenay: il s’agit de l’altiste Annie Morrier.
Ensuite un  Andante pour violoncelle et cordes de Tchaïkovsky, tout en douceur et en subtilité, avec l’excellent soliste Benoît Loiselle, puis un autre quatuor “amplifié”, de Borodine celui-là: musique agréable mais un peu boursouflée par moments, avec quelques reprises qui allongent inutilement la sauce à mon avis. Mais fort bien comprise, articulée et jouée,
Je dis peut-être n’importe quoi au sujet des deux quatuors, notamment parce que je n’ai aucun renseignement :  le “programme” qui nous fut remis à l’entrée était plus que succinct et ne comportait aucune information sur les oeuvres jouées, ni sur les transformations (transcription, adaptation) qu’elles ont subies.
À la fin, l’excellent chef, jusque-là très chef, costume noir, lunettes, baguette, nous a proposé une transformation extrême: pour  une oeuvre de musique klezmer, musique juive de l’Europe de l’Est (la pièce choisie est l'oeuvre d'un compositeur américain!), il a empoigné sa clarinette et s’est mis à jouer tout en swinguant de tout le corps et en dirigeant les musiciens qui l’ont suivi dans cet épisode débridé, entre jazz et tzigane. Violons du Roy ou diables dans l’eau bénite?
Conclusion réjouissante d’un concert impeccable, agréable, beau à voir, beau à écouter.

Source de plaisir. Merci les Violons.

 

26/10/2008

Bonnes athlètes

alexa.jpgAujourd’hui dimanche, j’ai assisté à la finale du tournoi de tennis Challenger (Banque nationale), au club intérieur Saguenay (Arvida). La grande Américaine Alexa Glatch (six pieds, 19 ans), mince et blonde comme les blés, a défait la petite  Italienne brune et râblée Alberta Brianti (5 pieds 5 pouces, 28 ans). La gagnante portait short rouge et polo blanc, la perdante jupe blanche et polo rouge.
Un match assez soporifique, sans élan, sans éclat, ni chez les joueuses, ni venant du public. Chaque joueuse a fait quelques bons coups, il y a eu quelques échanges intéressants, mais jamais le match n’a vraiment levé.
Toute une différence avec la partie qui opposait, jeudi, l’Allemande Carmen Klaschka à la Québécoise Stéphanie Dubois. Celle-ci a perdu, mais quel match! Chaudement disputé, devant une foule partisane et réactive, et Stéphanie qui pestait et se parlait en québécois.
Somme toute je suis ravie d’avoir vu ces matches: pour un prix minime, et sans bousculade car il y a peu de monde, une centaine de personnes environ, on a accès à des joueuses de très haut niveau, et on les voit de très près.

23/10/2008

L'agent orange

assiette.jpgQuand j’étais étudiante à l’Université Laval, il était interdit de cuisiner dans nos chambres à la résidence (le four à micro-ondes n’étais pas encore inventé), mais, comme toutes mes compagnes, je possédais un de ces petits éléments chauffants à manche de bois, avec un fil électrique qu’on branchait directement dans une prise murale. On plongeait la partie métallique dans l’eau pour la faire bouillir. (Je ne sais pas si ça existe encore, j’ai l’impression que ce n’était pas sécuritaire et qu’on risquait de mettre le feu à tout le campus...)
Enfin bref, on faisait bouillir de l’eau... avec des pâtes dedans. C'est probablement à ce moment-là que j'ai goûté au Dîner Kraft (Kraft Dinner), soit du macaroni auquel on ajoute de la poudre (pompeusement appelée fromage) en fin de cuisson. Je ne crois pas en avoir mangé depuis. Je préférais le spaghetti blanc avec un peu de beurre et de fromage râpé...
Quarante ans plus tard, soit il y a quelques jours, malgré mon mauvais souvenir et la mauvaise réputation dudit Kraft Dinner, après avoir beaucoup hésité, je me laisse tenter par une recette tirée du magazine Qu’est-ce qui mijote?, qui propose plein de recettes intégrant des produits Kraft. (Certaines sont quand même pas mal, je dois le souligner).
C’est facile, tout se passe dans une seule et même casserole : on y fait sauter du boeuf haché, on ajoute une boîte de tomates étuvées, de l’eau, puis les macaronis coupés qui sont dans la boîte (j’y vais d’une touche personnelle : un peu de vin blanc et des petits pois congelés). Quand c’est cuit, on ajoute le... heu... la chose qu’il y a dans le sachet. Une poudre orangée qui épaissit le liquide.
Nous avons réussi à en manger chacun une très petite portion, mais j’ai dû jeter le reste. Car c’est tout simplement immangeable. En fait, je n’aurais pas dû ajouter la... heu... le... enfin l’agent orange: c’est ça qui a gâché le plat. Mettre plutôt du basilic, du pesto, d’autres herbes, un peu de pâte de tomate et/ou de crème, du fromage râpé (et ensuite gratiner), n’importe quoi d’un peu bon, en somme, ou même rien du tout. Cela aurait été cent fois meilleur. Et cela n’aurait rien eu à voir avec Kraft.
Voir l’expérience vécue par Aurélie,  une française qui a essayé le Kraft Dinner.

21/10/2008

Tetes Heureuses, Russie et relève

rodrigueVill.jpg La subvention accordée par le Conseil des arts et des lettres du Québec CALQ à la troupe les Têtes Heureuses a été réduite, aussi l'équipe avait-antonBord.jpgelle fait appel à ses amis et fidèles (j’en fais partie) pour une première-bénéfice de La Cerisaie (ma critique de la pièce ici), samedi 18 octobre, suivie d’un buffet russe: vodka, saumon mariné dans icelle, salades de betteraves, de pommes de terre, pirojki et autres délices du pays de Tchekhov, sur des airs joués par un trio de musiciens en costume.
J’y ai retrouvé tous ceux qui ont vieilli avec les Têtes Heureuses, et qui sont devenus, en plus de 25 ans, des têtes blanches (les hommes du moins, car les femmes, moi comprise, préfèrent colorer leurs cheveux blancs).
Jack et moi sommes allés à cette fête, même si nous relevons à peine d’une grippe carabinée, mais je me suis demandé lequel ou laquelle, parmi ce groupe de fidèles (peut-être moi?) ne pourrait pas venir à la prochaine pièce pour cause de décès ou de maladie.annieLegende.jpg
Le parcours de la troupe fondée en 1982 par Rodrigue Villeneuve, Hélène Bergeron et Marielle Brown est tout à fait remarquable. Si vous allez consulter l’historique sur leur site,  vous pourrez voir l’impressionnante liste des pièces qu’ils ont cerisGrise_.jpgmontées au fil des ans. Et celle des colloques reliés à chaque production depuis 1996. C’est encore le cas cette année,  avec  l’exposition Histoires discrètes (quelques fêlures) de l’artiste Carol Dallaire, présentée à la galerie L’Oeuvre de l’autre jusqu’au 28 octobre, et le colloque La vie même, portant sur la dramaturgie contemporaine, le vendredi 24 octobre de 9h à 16h au

cerisaieAvec.jpg

Petit Théâtre. Invités, spécialistes, tables rondes, c’est toujours intéressant, c’est gratuit et ouvert à tous.

Et la relève?
Tenue à bout de bras depuis les débuts par le même petit noyau de gens animés par l’amour du théâtre et le désir d’en faire, la troupe, un des fleurons de notre vie culturelle régionale, mérite bien entendu non seulement de survivre, mais de se développer.
Cependant, son avenir est lié à une éventuelle relève, et je ne sais pas s’il y en a une qui attend aux portes.

20/10/2008

Enchantement de La Cerisaie

affiche.pngLa Cerisaie,  comme toutes les productions des Têtes Heureuses , exige que le spectateur donne quelque chose, attention, concentration, ouverture, avant de recevoir sa “récompense”:  un plaisir complexe, alimenté par une “pâte” théâtrale aux saveurs fortes et diverses.  Une riche matière, en somme, à réfléchir, à mettre en perspective, à revoir dans sa tête. L’un des comédiens, Dario Larouche, parle de son expérience sur son blogue à quelques reprises, en particulier ici.
Courageuse entreprise que de monter ce classique du théâtre russe (Tchekhov) à 13 comédiens et comédiennes, quand on est une troupe régionale, mais voilà, l’homme de théâtre qu’est Rodrigue Villeneuve (directeur-fondateur de la Troupe et metteur en scène) carbure aux clivreCerisaie.jpghoix artistiques et non pas à la rentabilité.
La vente d’une propriété, la Cerisaie en l’occurrence,cerisPoche.jpg pour cause de dettes et traites impayées, est le noeud central de l’action, qui en quelque sorte recouvre d’un voile pudique le vrai sujet: le rapport à l’argent. Attachement des uns, esclavage des autres, ou encore indifférence réelle ou feinte, désir de partir et de rester, chacun exprime ses contradictions. Une galerie de personnages un peu perdus, déconnectés, riches qui, au risque de tout perdre, refusent de voir la réalité en face, velléitaires, idéalistes qui s’interrogent sur le sens de leur vie, ou qui cherchent à investir de sens, par une exaltation de l’esprit, la moindre vétille, le moindre sursaut de leurs sentiments.
Je suis restée perplexe à l’entracte: tout semblait si lent, si complexe, si peu logique, que je ne savais pas au juste ce que je venais de voir, ni vers quoi on me conduisait.
Les deux derniers actes sont venus éclairer les deux premiers de façon éblouissante: je suis sortie de là  convaincue, conquise, troublée, et encore davantage quand j’y repense.
couvCeris.jpgUne belle production qui se joue dans un décor dépouillé et intemporel, sur une trame sonore remarquable signée Patrice Leblanc. Je ne puis nommer tous les comédiens, des professionnels rompus aux techniques et secrets de la scène, tous excellents. Chapeau tout de même à Éric Renald et à Sara  Moisan, pour deux grands rôles principaux, ainsi qu’à Louis Amiot et Richard Desgagné, qui interprètent des personnages secondaires mais essentiels, les seuls qui s’intéressent aux détails matériels, sans état d’âme, allégeant l’atmosphère de quelques effets comiques.
Alors si vous aimez le théâtre, les comédiens, la vie, allez voir La Cerisaie, présentée au Petit théâtre de l’UQAC jusqu’au 2 novembre 2008, jeudi, vendredi et samedi à 20h, et dimanche à 14h.
Renseignements et réservation 418-545-5011 poste 4708. (La suite dans la prochaine note)

18/10/2008

L'ami Gilles...

gilParad.jpgGilles Paradis n'est plus. (J’emprunte la photo publiée  dans Le Quotidien, on me pardonnera j’espère...)
Mon premier contact avec lui: 1969. Après une batterie de tests passés à Québec, je suis choisie pour travailler au journal le Soleil, section régionale. Encore en “pré-probation”, j’accompagne des journalistes sur les lieux d’un événement, conférence de presse, accident, ou autre, et ensuite j’écris mon texte... qui n’est pas publié.
Il est examiné par les patrons, qui cherchent dans quel domaine je pourrais être à mon meilleur.
Gilles Paradis travaille à la section des arts. Un jour il y a un concert de musique classique, Gilles ne peut pas y assister, le patron m’y envoie en me disant que si mon texte est correct, il sera publié. J’agis aussi consciencieusement que possible, je sors mes connaissances en musique pour proposer une critique en règle du concert.
Non seulement le pupitre a décidé de le publier, mais la direction vient de décréter que ma place, c’est la section des arts.
J’ai en quelque sorte “tassé” Gilles Paradis de cette section. Je ne sais pas s’il m’en a voulu, mais il ne l’a jamais montré. Au contraire, il a toujours été d’une extrême gentillesse avec moi, comme avec tout le monde je crois.
Les arts, d’ailleurs, ce n’était pas vraiment son rayon: il n’y connaissait pas grand-chose, et ce n’était pas le domaine idéal pour fouiller la nouvelle, pousser les gens dans leurs retranchements et obtenir des infos.
Ça c’était sa force: contacter les gens, ses “sources”, en personne, poser des questions sans en avoir l’air. Il glanait des nouvelles, petits détails ou gros scoops, en marchant sur la rue Racine, en s’arrêtant à la Tabagie 500, en parlant à tout le monde, fonctionnaires, élus, employés, clients.
En 1973, j’ai commencé à travailler au journal Le Quotidien, qui venait d’être créé pour prendre la relève du Soleil. Gilles travaillait au Progrès-Dimanche, c’est-à-dire dans la même salle de rédaction. Nous nous sommes côtoyés pendant une vingtaine d’années.
Était-il heureux? Je ne sais pas. Il avait une vie personnelle et financière très mouvementée. Et il était très têtu: impossible de le faire changer d’idée, de méthode. Les patrons s’y sont essayés plus d’une fois, aucun n’a réussi.
Un jour, son style n’a vraiment plus cadré avec les nouvelles façons de faire au journal, on l’a donc poussé à la retraite. Un peu réticent au début, il affirmait par la suite s’en trouver très heureux.
Ces dernières années, il s’occupait de sa santé, avait cessé de fumer, luttait contre l’emphysème. Je le rencontrais parfois au Pavillon sportif où il allait faire un peu d'exercice, ou sur la rue Racine, au Café Croissant où il s'arrêtait pour piquer une jasette avec son bon ami le peintre Jean-Guy Barbeau, décédé quelques jours avant lui. (Leurs funérailles ont lieu le même jour, aujourd'hui samedi 18 octobre).
Salut vieux frère...

15/10/2008

Parfaitement malade

arrPoblet.jpg

La dernière fois que j’ai écrit sur ma maladie, je croyais déjà aller mieux... au bout de quatre jours. Or, il n’en était rien: mon état a par la suite empiré, et au lieu de me trouver dans l’état relativement confortable d’une convalescente, je me suis sentie de plus en plus mal: fièvre, gorge rouge feu, quintes de toux spectaculaires et épuisantes.
Donc, au lieu de vaquer agréablement à de petites tâches insignifiantes, je devais me soigner, absorber des médicaments, me coucher, prendre ma température.
Il était question d’une sortie au restaurant en famille samedi soir, mais je n’en avais pas vraiment envie. Heureusement, mon fils et sa conjointe nous ont mitonné une délicieuse paella, et c’était mieux pour moi et pour tout le monde.
Aujourd’hui, mercredi, soit une semaine plus tard : je tousse moins pendant le jour, j’arrive à sortir faire quelques courses, je dors beaucoup, je n’ai plus beaucoup de fièvre... Peut-être que je vais un peu mieux, finalement.
Ce genre de maladie est fort inhabituel chez moi: chaque année, j’ai un petit rhume, la gorge qui pique, le nez qui coule, en général ça dure trois-quatre jours (la toux dure parfois quelques jours de plus) et puis c’est fini.
Cela fait au moins 25 ans (peut-être plus, en fait je ne me souviens pas de la dernière fois), que je n’ai pas eu une attaque pareille.
C’est ce qui me fait croire que j’ai probablement attrapé le virus lors de mon voyage, soit en Espagne même, soit quelque part dans un aéroport ou un avion. Un virus nouveau contre lequel mon organisme n’avait pas eu l’occasion de fabriquer des anticorps...
Ceci dit, je ne regrette nullement d’avoir fait ce voyage, dont je révise encore les souvenirs. Ci-dessus, une photo de notre arrivée (celle du groupe) au monastère Santa Maria de Poblet, dans les environs de Barcelone, à la fois abbaye cistercienne, église et résidence royale, un merveilleux bâtiment inscrit par l’Unesco au patrimoine mondial de l’humanité, dont nous avons fait une visite complète, instructive et fascinante, le 25 septembre 2008. Beaucoup de détails sur ce site, mais sans version française,  malheureusement.

12/10/2008

Bonne route, Monsieur Barbeau

Barbeau 2.jpgLe peintre Jean-Guy Barbeau (appelé Guy Barbeau sur l’avis de décès paru dans le journal) est décédé.
Heureusement, cet artiste au style personnel et unique a eu le plaisir de voir la rétrospective de son oeuvre présentée à la Pulperie en 2007. Malade et affaibli, il avait cependant pu voir ses oeuvres réunies dans une belle exposition, rencontrer ses proches et recevoir leurs témoignages d’affection et d’estime.
J’avais parlé de lui à cette occasion, et mon idée n’a pas changé depuis: un artiste exceptionnel, un homme exquis, discret et intelligent, doté d’une finesse d’esprit et d’une délicatesse remarquables.
Maintenant qu’il est mort, je puis, sans craindre d’offenser sa modestie ou sa discrétion, révéler la nature de ce geste qu’il a posé pour ma retraite: il a peint sur un boîtier ce superbe petit tableau de 4X2 pouces intitulé Dernière édition. (pour un autre exemple de son style, vous pouvez voir le tableau que j’ai un jour offert à Jack en cadeau d’anniversaire ici)
Ensuite il s’est débrouillé pour trouver mon adresse, ce qui n’était pas évident, et il m’a fait parvenir un colis contenant son oeuvre ainsi qu’une lettre manuscrite amicale et délicate.
Son geste m’avait émue et profondément touchée.
J’en suis encore toute remuée et je rends hommage à ce grand monsieur, à cet artiste incomparable qui nous quitte en nous laissant, dans ses oeuvres, une partie de son âme.

08/10/2008

Je suis malade

vueGiraldaRed.jpg

Être malade nous met dans un état étrange: je ne parle pas de la maladie grave et débilitante, comme ce mal de tête doublé de nausées que j’ai éprouvé dimanche, ni d’une douleur très forte à un autre endroit du corps. Dans ces cas-là, on ne peut rien faire que tenter de combattre cette douleur, impossible de lire, de se concentrer sur une activité quelconque. On se demande alors si c’est grave, si on devrait aller voir le médecin, se rendre à l’urgence.
Mais quand les symptômes s’atténuent, ou se modifient pour devenir supportables, il y a un laps de temps plus ou moins long pendant lequel on flotte dans un univers parallèle, entre guérison et rechute: on ne peut pas sortir, pas se livrer à nos activités habituelles, on doit se reposer, manger légèrement, donc on est un peu faible. Mais en même temps, on est valide, et on se réjouit de ne plus avoir aussi mal.
Donc, dormir, me réveiller, prendre ma température (ma gastro s’est transformée en toux avec fièvre), manger un peu, allumer l’ordinateur, écrire quelques lignes, écouter la télé, lire les journaux plus attentivement que d’habitude, car je n’ai pas d’obligation, d’engagement, de sortie obligée. Je n’appelle personne, je reçois quelques appels ou messages de proches qui s’informent de mon état, le temps s’écoule d’une autre façon.
Mes préoccupations: puis-je me permettre de boire un café, de manger de la viande (puisque j’ai eu des problèmes de digestion), de faire quelques courses. Je mitonne une soupe aux légumes, tout en évoquant les souvenirs de mon récent voyage en Espagne. Ainsi je cherchais à me rappeler la disposition de la chambre dans chacun des cinq hôtels où j’ai couché. Heureusement que j’ai pris des photos, car je m’y perdrais.
Mais je ne vais pas vous montrer une photo de chambre d’hôtel: plutôt une vue de la ville de Séville, prise du haut de la Giralda, où j’ai grimpé, à 70 mètres au-dessus du sol. C’est tout ce qui reste de la mosquée, qui fut abattue pour faire place à la cathédrale, dont la construction débuta en 1401, et dont on aperçoit sur la photo (à gauche) les arcs-boutants et une façade.