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23/10/2008

L'agent orange

assiette.jpgQuand j’étais étudiante à l’Université Laval, il était interdit de cuisiner dans nos chambres à la résidence (le four à micro-ondes n’étais pas encore inventé), mais, comme toutes mes compagnes, je possédais un de ces petits éléments chauffants à manche de bois, avec un fil électrique qu’on branchait directement dans une prise murale. On plongeait la partie métallique dans l’eau pour la faire bouillir. (Je ne sais pas si ça existe encore, j’ai l’impression que ce n’était pas sécuritaire et qu’on risquait de mettre le feu à tout le campus...)
Enfin bref, on faisait bouillir de l’eau... avec des pâtes dedans. C'est probablement à ce moment-là que j'ai goûté au Dîner Kraft (Kraft Dinner), soit du macaroni auquel on ajoute de la poudre (pompeusement appelée fromage) en fin de cuisson. Je ne crois pas en avoir mangé depuis. Je préférais le spaghetti blanc avec un peu de beurre et de fromage râpé...
Quarante ans plus tard, soit il y a quelques jours, malgré mon mauvais souvenir et la mauvaise réputation dudit Kraft Dinner, après avoir beaucoup hésité, je me laisse tenter par une recette tirée du magazine Qu’est-ce qui mijote?, qui propose plein de recettes intégrant des produits Kraft. (Certaines sont quand même pas mal, je dois le souligner).
C’est facile, tout se passe dans une seule et même casserole : on y fait sauter du boeuf haché, on ajoute une boîte de tomates étuvées, de l’eau, puis les macaronis coupés qui sont dans la boîte (j’y vais d’une touche personnelle : un peu de vin blanc et des petits pois congelés). Quand c’est cuit, on ajoute le... heu... la chose qu’il y a dans le sachet. Une poudre orangée qui épaissit le liquide.
Nous avons réussi à en manger chacun une très petite portion, mais j’ai dû jeter le reste. Car c’est tout simplement immangeable. En fait, je n’aurais pas dû ajouter la... heu... le... enfin l’agent orange: c’est ça qui a gâché le plat. Mettre plutôt du basilic, du pesto, d’autres herbes, un peu de pâte de tomate et/ou de crème, du fromage râpé (et ensuite gratiner), n’importe quoi d’un peu bon, en somme, ou même rien du tout. Cela aurait été cent fois meilleur. Et cela n’aurait rien eu à voir avec Kraft.
Voir l’expérience vécue par Aurélie,  une française qui a essayé le Kraft Dinner.

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