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15/07/2008

Nono: théâtre extrême

NonoAffiche.jpgJ’ai vu (vendredi 11 juillet) la pièce Nono, de Sacha Guitry présentée par le Théâtre 100 masques . Il reste trois représentations à la salle Murdock du Centre des arts et de la culture (arrondissement de Chicoutimi), les 17, 18 et 19 juillet.
Un travail de mise en scène particulier de  Dario Larouche (voir son blogue très intéressant portant sur le théâtre en général et son travail en particulier, c’est d’ailleurs là que j’ai pêché l’affiche de la pièce qui illustre ma note), qui dirige depuis un an cette petite troupe fondée en 1999  par Sophie Larouche.
Poursuivant la mission de la troupe, il propose des  productions originales, appuyées sur la tradition et la recherche, comme ce Nono, travail poussé qui prend comme matériau une oeuvre mineure d’un Sacha Guitry débutant, qui ne maîtrisait pas encore totalement le médium.
Burlesque, caricature, mimiques et gestuelle clownesques: mise en scène et scénographie exposent un travail théâtral extrême qui a la vertu de vivifier un texte assez anémique.
Cela va même jusqu’à insérer les pauses publicitaires dans la pièce même, sous forme de courts passages initiés par un mot du texte (voiture, comptes) où les comédiens nomment les mécènes (firme comptable, concessionnaire auto), affirmant, sur un ton ironique qui en dit long,  qu’ils partagent avec eux l’amour du théâtre.
Pour le spectateur, c’est du plaisir garanti, du rire, des surprises, des découvertes intellectuellement stimulantes.  Seul le rythme fait problème et s’explique peut-être par la pauvreté du contenu, que n’arrivent pas à compenser totalement les efforts déployés par le metteur en scène et les comédiens.
Ceux-ci sont vraiment excellents et se prêtent avec une docilité exemplaire aux exigences d’une mise en scène caricaturale qui fait écho à la caricature des relations hommes-femmes brossée par Sacha Guitry. Ils grimacent, clignent des yeux, crient, gémissent, se couchent par terre, se plient en deux ou en quatre comme des marionnettes désarticulées, ou encore comme les personnages stéréotypés d’une commedia dell’arte où les maquillages excessifs tiennent lieu de masques. La couleur des costumes et des rares accessoires change à chaque acte pour en illustrer le ton:  noir, rouge, blanc.
Un très beau travail donc, accompli par des gens qui croient vraiment au théâtre et qui le prouvent en persistant et signant de nombreuses productions, toujours allumés malgré les difficultés, financières et autres, de présenter du théâtre en région.
Curieux d’en savoir plus long? Allez voir Nono.

Ou voyez les excellents compte rendus et critiques de la pièce aux adresses suivantes:
Par Christiane Laforge dans Le Quotidien (texte reproduit sur son blogue)
Par Jean-François Caron dans Voir
Sur le blogue du metteur en scène Dario Larouche
Sur le blogue de Jack
Sur le Blog du Jbijjer (un autre blogue régional)

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