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20/08/2007

Charmant rendez-vous

bd42c16b07f0e178ce243d2e132b8c9f.jpegUn premier concert samedi du Rendez-vous musical de Laterrière, ce mini-festival qui ressuscite après quelques années d'absence. Dans le temps du directeur Éric Soucy, les concerts étaient exclusivement consacrés à la musique de chambre, et maintenant, avec la violoniste Renée-Paule Gauthier comme directrice artistique, le répertoire s'élargit, tout en demeurant respectueux du cadre des concerts: l'église de Laterrière, qui ne pourrait bien entendu accueillir des oeuvres symphoniques à grand déploiement.
Le concert de samedi mettait en vedette trois jeunes voix superbes: celles de la soprano Karin Côté (photo, née à Laterrière si je ne me trompe pas), du contre-ténor Patrice Côté et du ténor Éric Gauvin.
Dans un programme bizarrement construit et assez ambitieux, ils ont démontré beaucoup de talent, des voix déjà bien pleines, de la fougue et de l'âme. Les extraits d'opéras de Mozart étaient particulièrement agréables.
Tout n'était pas parfait, peut-être à cause de répétitions insuffisantes, une erreur souvent commise par les jeunes musiciens, il y a eu beaucoup d'erreurs d'exécution, la pianiste Rosalie Asselin (excellente par ailleurs) avait souvent la main lourde, et la finale avec des chansons traditionnelles a capella auxquelles le public était invité à participer  traînait un peu en longueur. De plus, Karin Côté nous a avoué qu'elle avait souffert d'une extinction de voix au cours de la semaine, ce qui explique que son timbre n'était pas tout à fait aussi beau que d'habitude (on l'a entendue dans des opérettes de la Société d'art lyrique du Royaume) et que vers la fin, elle avait de la difficulté à chanter.
Ceci dit, elle est une artiste montante qui va certainement percer sur la scène opératique. Stagiaire à l'Atelier d'opéra de Montréal, elle possède une technique assez complète et peut développer un volume impressionnant quand elle s'y met.
Patrice Côté est étonnant, avec son contre-ténor d'un beau timbre velouté, on dirait vraiment une mezzo, il a de la profondeur, des harmoniques, et excelle dans le baroque, Haendell et Purcell. En revanche, son interprétation de Voir un ami pleurer (de Jacques Brel) ne m'a pas convaincue de la pertinence de prêter ce type de voix à ce type de musique.
Le ténor Éric Gauvin possède de belles qualités aussi, bien que sa voix soit manifestement en pleine évolution: l'avenir dira ce que cela donnera. Il chante assez bien Mozart, et je l'ai aimé en partticulier dans les trois mélodies d'Henri Duparc, qu'il aborde avec souplesse et délicatesse.
Un premier concert fort agréable, qui a attiré pas mal de monde dans la petite église de Laterrière. Il en reste trois autres.

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