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18/08/2007

Ecce Mundo : ecce plaisir!

cda64656ec3a11685b55399a7c322b67.jpegEcce Mundo : quel spectacle! Du plaisir mur à mur, surtout en première partie. Je l'avais vu déjà quelques fois, il s'améliore chaque année, et possiblement à chaque représentation : des costumes colorés aux détails astucieux, des danseurs à la fois beaux, compétents, allumés. Le chanteur Jérôme Côté est polyvalent et possède une fort belle voix, et la chanteuse (soprano) Sabrina Ferland est une vraie star, qui assume aussi bien le grand opéra que le jazz et le disco. Et l'acrobate Isabelle Nault nous donne des frissons en enlaçant son cerceau suspendu au-dessus de nos têtes.
La directrice Ariane Blackburn avait au départ une vision claire de son projet, et elle s'y tient fermement, depuis les débuts plus modestes avec Paris Folies jusqu'à l'exubérant Ecce Mundo d'aujourd'hui,  écartant sans doute au passage ceux qui voudraient se mêler de ses affaires. Ça prend du cran et elle en a, je l'ai vue encore jeudi en train de régler un problème d'éclairage juste avant le début du spectacle.
C'est là le secret: le show lui appartient, elle y demeure très présente, elle a des idées précises et originales et elle réussit à les incarner sur scène en recrutant les meilleurs talents, en s'entourant d'une équipe efficace et aguerrie de créateurs, d'artistes et de techniciens.
Elle sait aussi écouter les critiques, comme elle l'a prouvé en modifiant le début du spectacle pour parvenir à un bel équilibre dans les costumes et la chorégraphie.
Essentiellement, Ecce Mundo, c'est l'histoire du monde en danse et en musique. La première partie est incroyablement entraînante, notamment dans la scène des premières nations, les combats de chevaliers, le menuet et la valse exécutée avec d'immenses robes, très spectaculaires.
Sabrina Ferland chante Farinelli et Straus (l'air Mein Herr marquis, tiré de la Chauve-Souris qu'elle a chantée -en français - à l'opérette de la SALR il y a quelques années).
Il est juste dommage que dans les airs classiques, sa voix doive passer par un micro, ce qui lui enlève de la qualité, mais je sais qu'on n'a pas le choix d'agir ainsi dans un spectaclee de ce genre. Il y avait d'ailleurs des petits ennuis d'ajustement du son jeudi qui ont amplifié le problème, et qui furent corrigés au fil des numéros.
Puis c'est le délicieux Pigalle et L'Expo de Paris, façon astucieuse d'encadrer une superbe séquence de danses folkloriques de différents pays, (qui rappelle la vocation première de l'École des Farandoles fondée par Ariane Blackburn), les chansonnettes qui mettent en valeur le talent de Jérôme Côté.
Le tout se termine par un cancan d'une grand beauté, fabuleux, incroyablement beau : ça secoue plus fort qu'une dose massive de caféine!
Le début de la deuxième partie est moins enlevant, mais très agréable aussi, en particulier les airs de jazz rendus avec beaucoup d'âme par Sabrina et les Nuits de Montréal avec leurs costumes extravagants.
Après ça, les parties rock et disco m'ont laissée plus froide. Les costumes et les chorégraphies ont beau être inventifs et beaux à voir, le problème c'est qu'il n'y a plus de musique, juste les rythmes répétitifs et sans mélodie, caractéristiques de ces époques et de ces genres. Deux numéros de rock endiablé sur la musique d'Elvis m'auraient amplement suffi.
Bien entendu, je n'enlèverais pas l'impressionnant Habanera de l'opéra Carmen que vient nous servir Sabrina Ferland.
Et l'apothéose finale ne lève pas suffisamment, à mon avis, peut-être à cause de cette chanson originale, Voici le monde, qui n'est pas à la hauteur des autres oeuvres entendues dans le spectacle, même le disco!!!
Il s'agit là bien entendu d'une opinion bien personnelle qui tient à mon rapport particulier à la musique. Je serais curieuse de connaître l'opinion des spectateurs en général. La salle était bien remplie, jeudi, mais curieusement assez passive.
Ceci dit, je n'ai pas boudé mon plaisir, le plaisir entre autres de retrouver, à tout moment, le même souci du détail, les décors et les costumes soignés, la beauté et l'agilité des danseurs. Que de travail derrière tout ça! Un travail fait en majeure partie dans la région, par des gens d'ici, qui ont su faire leur place et réaliser leur souhaits à force de travail, de persévérance et de compétence.
Un spectacle professionnel qui ne déparerait aucune sècne du Québec.
Bravo à toute l'équipe.
Ça finit demain, dimanche, et ce soir je commence mon marathon aux quatre concerts du Rendez-vous musical de Laterrière.

Commentaires

Bonjour Denise,depuis que Christiane m`a fait part de ton site ,je te lis souvent et quèlle ne fut pas m,a durprise de lire ton texte sur ecce Mundo ,je suis heureuse de voir qu àprès plusieurs visites chez nous tu apprécies encore, ça fait toujours du bien de ce le faire dire.
j`apprécie ton textes et je le communiquerai à toute mon équipe au revoir et au plaisir de te lire à nouveau bye ariane

Écrit par : Ariane Blackburn | 27/08/2007

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