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23/11/2006

Tout Bach

medium_beausejour.jpgMercredi soir (22 novembre), ciel entièrement dégagé, belles étoiles froides et brillantes aperçues en me rendant, avec une amie, à l'église de Laterrière. J'ai assisté à de très nombreux concerts donnés dans cette petite église. Le plus souvent de la musique baroque, parfois du chant, parfois salle comble et au-delà, parfois salle bien remplie mais des places encore disponibles, comme c'était le cas ce mercredi. Un concert tout Bach, donné par la flûtiste Marie-Céline Labbé, la violoniste Hélène Plouffe, le violoncelliste Balasz Maté, et le claveciniste Luc Beauséjour (photo). Pas de grandes envolées lyriques ou romantiques, pas de ces surprises ou silences ou sons stridents de la musique contemporaine. Juste le timbre discret et velouté des instruments baroques, une musique qui s'apprécie dans le recueillement et l'attention.
Des mélodies qui coulent doucement, des variations de volume qui se font en souplesse, des sons plutôt doux, rien d'agressif ou de surprenant: de la beauté pure, de savantes constructions harmoniques, du Bach quoi! La sonate en mi majeur pour violon et clavecin se démarquait un peu car le violon s'y faisait plus lyrique le son s'allongeait et s'épanouissait davantage que dans les autres pièces. Même si chacun des deux interprètes a fait une erreur au début (fausse note du clavecin, son "pas rapport" au violon), c'était vraiment agréable.
Luc Beauséjour jouait sur un magnifique instrument que l'on doit au facteur Alain Rousseau, de Saint-Stanislas au Lac-Saint-Jean. Au clavecin seul, il a fait entendre la toccata en mi mineur (BWV 914). La suite pour violoncelle seul (en rémineur BWV 1008), nous a fait apprécier l'interprète né à Budapest, l'un des grands spécialistes du baroque dans le monde, et son instrument italien du 18e siècle. Quant à la flûte baroque, tenue par Marie-Céline Labbé, une Québécoise qui vit et travaille à Vienne depuis plus de 20 ans (cheveux blonds, teint très pâle, longue robe noire: elle semblait tout droit sortie d'un tableau de Van Eyck), elle a un son unique, à la fois très doux et très audible, une pure merveille à écouter.
Quatre artistes de calibre international ont mis tout leur art, leurs connaissances, leur habileté technique au service de la musique de Bach. Une centaine de personnes ont su les apprécier à leur juste valeur : cela ne fera pas la une des journaux, et c'est d'autant plus précieux.
Je signale qu'il y a eu capatation du concert par l'équipe d'Espace Musique: il sera diffusé ultérieurement sur les ondes de Radio-Canada, et deviendra donc accessible à un plus grand public.

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