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31/08/2006

Un os sur la route(2)

Ceci est la suite de la note précédente (Un os sur la route).
Comme me l'ont fait remarquer des amies avec qui j'en ai discuté, ce qu'il y a de pire, avec cette Étape nouvelle mouture dans le parc des Laurentides, c'est qu'elle ne donne aucune image, aucun avant-goût de la région. Les gens traversent le parc, ses forêts, ses lacs, quelques-uns sont attirés par cela précisément, la nature, les grands espaces. Or, lorsqu'ils arrêtent à l'Étape, ils trouvent un bâtiment à l'architecture étrange, au milieu d'un grand espace... de stationnement. Pour ceux qui veulent profiter du plein air, il y a des tables à pique-nique, coincées sur une petite bande de gazon entre le stationnement et la route. Que vous alliez à l'arrière ou à l'avant, tout est pensé pour les voitures et les gros camions. Le grand lac Jacques Cartier n'est pas loin, mais on ne le voit pas.
Un grand chalet en rondins, perché au bord d'un lac, entouré d'arbres, aurait été plus typique de ce qu'on trouve au Saguenay-Lac Saint Jean. Quitte à coinstruire un stationnement un peu plus loin, à créer de petits sentiers où les gens auraient marché pour accéder au chalet. Un feu de foyer l'hiver, un barbecue l'été, pourquoi pas? Des cannes à pêche à prêter ou louer, pour ceux qui voudraient taquiner le poisson.
Tout ça aurait coûté bien cher... Et demandé bien trop d'imagination, je suppose...
Alors le portrait que les visiteurs ont de nous, Saguenéens et Jeannois, est le suivant: des bâtisseurs, des gens industrieux, qui ne voient pas la beauté qui les entoure, et la détruisent quand il y a des profits à faire...

28/08/2006

Un os sur la route

medium_parcLaur.jpgPour sortir du Saguenay, il faut traverser le parc des Laurentides. Il y a les travaux pour la future autoroute, c'est ennuyeux parfois, mais bon, on comprend que c'est nécessaire.
Mais ce qui a été construit sur le site de l'Étape, je ne comprends pas. Le bâtiment a brûlé il y a deux ans, il a été remplacé d'abord par une infecte baraque, puis, depuis peu, par un bâtiment tout neuf. Architecture moderno-bizarre, mais ça va. Le concessionnaire principal est le Coq Rôti. Une entreprise saguenéenne, je veux bien. Qui sert du bon poulet, et des pâtes banales. Et qui n'a pas d'affaire là, il me semble.
(Pour être tout à fait honnête, je dois dire que j'ai pu déguster, à cette succursale du Coq Rôti il y a quelques mois, un excellent sandwich au poulet confectionné à ma demande: il était cependant très gros et m'a coûté, jus inclus, pas loin de 10$).
Rares sont les gens qui, en effectuant le trajet Jonquière-Québec, Montréal ou plus loin, comptent prendre un repas complet, comme ceux offerts par le Coq Rôti, à cet endroit. On s'arrête pour faire pipi, se dégourdir les jambes, prendre un café, grignoter quelque chose. Or, en fait de café et de grignotage, il y a une espèce de dépanneur bric-à-brac qui offre des souvenirs du Saguenay-Lac-Saint-Jean, des sandwiches déjà emballés, des pâtisseries, des chips, etc... Du bas de gamme, quoi... Et du café Marc Robitaille, imbuvable. Pas moyen d'y trouver un expresso décent. Mais on est captifs, il n'y a rien d'autre sur la route, on est bien obligés, nous pauvres voyageurs, de se farcir cette horreur.
Pourquoi pas un Van Houtte ou un Croissant plus, un comptoir où on ferait, au fur et à mesure des commandes, des sandwiches sur pain baguette, des paninis tout chauds, où on pourrait avoir un bon croissant ou bagel, un petit déjeuner (peut-être qu'on peut en avoir au Coq Rôti, tôt le matin, je n'ai pas vérifié), enfin quelque chose qui soit adapté au voyageur relativement pressé mais intéressé à bien manger. Je n'en reviens pas. Ou plutôt, j'en reviens et j'aimerais bien ne pas avoir à y retourner, mais je sais que je vais m'y arrêter chaque fois que je passerai, vessie oblige.

25/08/2006

Le FFM (prise 30)

L'an dernier, j'ai vu plusieurs films au Festival des films du monde à Montréal. (voir ma note Je vote pour le FFM). C'était la première fois que j'assistais à l'événement, et je regrette beaucoup de ne pas pouvoir y être cette année. Serge Losique a réussi à maintenir son événement à flot, malgré toutes les misères qu'on lui a faites. C'est sûr que l'homme n'ets pas commode et n'en fait qu'à sa tête, mais son Festival est un événement unique, magnifique, qui tient la route depuis 30 ans. Le FFM mérite de vivre, et de vivre bien, parce qu'il est ce qu'on attend d'un festival de cinéma: un lieu accessible au grand public, et où on peut voir des films variés, différents, dérangeants, drôles, et en général fort intéressants. Les vedettes, on s'en fout un peu , il me semble, et si les subventionneurs ne regardent que les gros noms pour accorder leur appui ou non à un événement, ils se trompent royalement.
Alors, longue vie au FFM,
... et chapeau (ou casquette!) à Monsieur Losique.

24/08/2006

Martina: l'une gagne, l'autre perd

medium_ivanov.jpgJ'ai assisté à trois séances des Internationaux de tennis, ou coupe Rogers, au stade Uniprix du Parc Jarry. Un stade très ordinaire, soit dit en passant, tellement mal aménagé que l'on est sûr d'avoir une tête qui nous bloque la vue. Le jeudi 17 août à 11 heures, Nathalie Dechy et Anna Chakvetadze se sont mollement disputé la balle. Un match soporifique qui s'est terminé en deux manches, au profit de la Russe. Ensuite, j'ai vu la Québécoise Stéphanie Dubois se faire littéralement laver par la Slovène Katarina Srebotnik, qui était d'un calibre nettement supérieur. Rien d'extraordinaire, en somme, et pourtant j'avais acheté mes billets à l'avance, et payé assez cher.Pour la finale, prévue dimanche mais qui fut finalement jouée le lundi 21 août, les billets ne m'avaient rien coûté: seulement des points accumulés sur une carte de crédit. En avant-midi, finale du double, avec Martina Navratilova et Nadia Petrova, Même si elles ont battu Cara Black et Anna Lena Groenfeld de façon assez convaincante, le match était fort intéressant, plein de coups subtils, et les filles semblaient s'amuser. C'est certainement la seule fois que j'aurai vu jouer en personne cette légende du tennis. À 49 ans, Navratilova tire encore fort bien son épingle du jeu.Lundi après-midi, la finale en simple: Martina Hingis n'était tout simplement pas là. Elle courait en vain après les bombes et les fusées que lui servait la Serbe Ana Ivanovic (sur la photo), déjà très impressionnante à 18 ans. Plusieurs aspects de son jeu demeurent à améliorer, mais elle a déjà une puissance incroyable. Elle est belle, bien faite et charmante en plus. Mais le jeu était trop inégal pour que le match soit vraiment intéressant

Je déplore qu'aucune des joueuses qui ont parlé au micro n'ait prononcé un seul mot en français. Les organisateurs et présentateurs parlaient français, elles devaient bien savoir qu'elles étaient dans un pays francophone. Cela n'aurait pas été difficile de dire "Merci, au revoir Montréal", quelque chose du genre. Mais non. Anglais mur à mur.

23/08/2006

Ah! Montréal!

medium_tongs.jpg
Oui, Montréal, ses rues droites, ses grands magasins, ses restaurants, ses gougounes.
Oui, à Montréal, il semble y avoir une sorte de compétition implicite: c'est à qui marcherait le plus longtemps en gougounes. Les tongs en caoutchouc, comme sur la photo, ne sont plus seulement des chaussures pour la plage ou la piscine, ce sont des souliers de tous les jours. Dans le métro, sur la rue, hommes et femmes de tout âge, mais surtout des jeunes, se promènent en gougounes, et semblent tout à fait à l'aise en tirant cette chaussure grâce à une lanière qui passe entre deux orteils. Pour ma part, je ne peux pas faire plus de dix pas avec ces machins aux pieds, et il ne me viendrait même pas à l'idée de marcher jusqu'au coin de la rue. D'ailleurs, en région c'est moins répandu.

C'est tout à fait extraordinaire de voir marcher les gens ainsi chaussés. D'ailleurs, la gougoune s'est raffinée: on en trouve maintenant de toutes sortes: en cuir, en paille tressée, dotées d'une ou deux lanières supplémentaires ou encore d'une semelle pré-formée qui les rendent un peu plus confortables. Il y a même maintenant ds gougounes adhésives, sans aucune courroie, des sortes de semelles que l'on colle directement sous le pied!

Vraiment fascinant!

18/08/2006

À Montréal

Je passe un très bon moment à Montréal actuellement. J'ai vu des expositions fabuleuses au Musé d'art contemportain    (l' artiste autochtone Brian Jurgen) et au Musé des Beaux Arts (design italien), ainsi qu'au musé Pointe à Callière (Japon préhistorique), où d'ailleurs nous avons découvert le restaurant, excellent, raffiné, avec une vue splendide sur le port.

Je suis allé au tennis jeudi, un peu décevant, je dois dire, je vais assister à la finale dimanche, j'espère que ce sera plus intéressant.

Je n'ecris pas plus long car jai de la misère avec les accents sur ce clavier, donc je vous reviens, cher et unique(?) lecteur (!!!), au début de la semaine prochaine. 

13/08/2006

Baisse de régime

Je suis à la retraite et on dirait que j'ai besoin d'un congé. En fait, je prends congé de spectacles pendant l'été. À part deux concerts à Québec en juillet, je n'ai rien vu ou presque. Il y avait des choses intéressantes au Saguenay, (Ecce mundo, Expressio, la Fabuleuse) et je ne me suis pas décidée à y aller. Je n'ai pas non plus visité les sites qui m'attiraient. Je n'ai même pas fait autant de vélo que je l'aurais voulu. Faut croire que j'ai besoin de repos. Je vais voir quelques matches des Internaitonaux de tennis (femmes) à Montréal, cette semaine, mais il n'y aura pas de concerts pendant cette période. Bref, je remets ça à l'automne. En septembre, à Montréal, il y aura le Festival des Films du monde et la 9e symphonie de Beethoven dirigée par Nagano, cela m'intéresse. Dans la région, je n'ai pas encore les programmes, mais je sais qu'il y aura la Semaine mondiale de la marionnette, un événement que je suis depuis plusieurs années, la dernière fois j'ai vu au moins sept ou huit de leurs spectacles. Enfin, on verra bien.

10/08/2006

Vieille peau neuve

Dans le Devoir ce matin, un gros titre: Le Téléjournal/Le Point fait peau neuve, pour coiffer l'article sur une nouvelle formule pour les infos télévisées de Radio-Canada.
Et la photo qui accompagne le texte est celle de... Bernard Derome!
Peau neuve, vraiment?

06/08/2006

Jeans ou pas jeans?

Quand j'étais jeune, je portais des jeans. Or, ce n'était pas du tout à la mode. Le ouviers, les jardiniers, les bûcherons en portaient au travail et quelques originaux les endossaient pour imiter les cowboys, mais pour le reste, le jeans était rare. Il faut dire qu'il y a 50 ans environ de cela. Ce que je portais, c'était plutôt un pantalon en denim bleu pâle, avec des coutures apparentes. Mais ma mère appelait ça des jeans, elle avait bien de la difficulté à m'en trouver, et elle n'aimait pas beaucoup que ce soit mon vêtement préféré. Elle aurait mieux aimé que je porte des robes ou des jupes, mais je détestais cela.
J'ai continué à porter des jeans à l'adolescence, mais jamais pour sortir ni aller à l'école: seulement à la maison. Quand j'ai atteint la vingtaine, le jeans était assez répandu chez les jeunes, tendance intellectuelle et hippie. Comme je faisais un peu partie de cette mouvance, je suis avec plaisir demeurée fidèle au jeans. Mais jamais pour aller aux cours, encore moins au travail ou pour les sorties un peu habillées. Cependant, mon mari et moi, dès que nous rentrions à la maison, nous enfilions nos jeans.
Plus tard, la mode aidant, je me suis habituée à porter des pantalons à plis, qui étaient ultra-confortables. Et j'ai commencé à me sentir mal dans mes jeans. J'en ai acheté, essayé de toutes sortes, mais c'était toujours trop serré, je n'endurais plus ça. Puis sont arrivés les tissus extensibles: je pouvais donc porter des pantalons assez serrés, mais tout de même confortables. Pendant 20 ans au moins, je n'ai pas porté de jeans, je n'en avais même pas une paire dans ma garde-robe.
Mais pendant ce temps, le jeans s'est répandu sur la planète, il a proliféré au Québec. Au magasin, au marché, au restaurant, au travail, même parfois dans les réceptions, tout le monde ou presque porte des jeans. À Montréal, on a l'air ringard ou touriste quand on se promène en short ou en bermuda: les gens circulent en jeans même quand il fait 30 degrés.medium_jeans_denise.jpg
Alors j'y suis revenue: j'en possède quelque paires, en tissu mêlé d'élasthane. Je les endosse pour circuler à Montréal, ou encore pour aller faire quelques courses, mais jamais pour une longue période.
Car le plus étrange, c'est que quand je porte mes jeans (voilà, sur la photo, ce que ça donne), j'éprouve toujours un certain inconfort. Inconfort physique, sans doute, car le tissu est trop épais à mon goût, mais peut-être aussi moral, ou mental.
Un certain malaise dont je ne connais pas la véritable cause...

01/08/2006

Clarence, Fernand et Jean-Paul

medium_paysClarence.jpg
Compte rendu de ma dernière
visite au Musée du Québec.



Clarence Gagnon, 1881-1942. Rêver le paysage.
Du 7 juin au 10 septembre 2006

Style impressionniste, paysagiste classique, traditionnel. Assez peu inventif, mais capable de saisir une atmosphère, de peindre des choses agréables à l’oeil. L’expo propose des scènes québécoises, bûcherons à l’oeuvre, promenades en traîneau, travail dans l’érablière. La partie la moins intéressante, car c’est du déjà-vu, assez convenu. Mais il y a une autre partie, ses paysages européens, scènes de stations balnéaires, quelques eaux-fortes représentant Venise, qui m’a davangtage intéressée, même si ce n’est pas super-original: un parfum d’exotisme, une perspective québécoise sur des paysages européens.

Fernand Leduc. Libérer la lumière.
Du 11 mai au 15 octobre 2006

Ça c’est vraiment super. Un artiste engagé (né à Montréal en 1916), toujours à la recherche de nouvelles façons de travailler. Les gens qui disent qu’ils seraient capables d’en faire autant, ou que c’est facile de peindre une toile d’une seule couleur, ne comprennent rien à l’art. Ils confondent peinture et photographie. Le Refus Global, pour moi, c’est la libération de la force créatrice, et ceux qui l’ont signé, comme Leduc, sont de grands artistes.

Jean-Paul Riopelle
Chaque fois que je vais au Musée à Québec, je passe par la salle où est exposé l’Hommage à Rosa Luxembourg, de Riopelle. Une oeuvre pleine de souffle, fabuleuse, que l’on peut découvrir et redécouvrir sans jamais se lasser. Je m’attarde à une ou l’autre de ces merveilleuses toiles, je reste assise quelques minutes, à contempler les oies, les clous imbriqués dans la toile, la transparence des couleurs : du bonheur à l’état pur.