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29/04/2006

Violence

Une histoire de violence, de David Cronenberg, c'est exactement ça : il nous raconte une histoire, et on est conduit à approuver la violence du «héros», exercée contre des hommes qui lui en veulent. Nous sommes amené, comme spectateur, à considérer les ennemis de Tom comme des «méchants» contre lesquels il n'y a rien d'autre à faire que de les tuer. Et on approuve même la violence du fils de Tom lorsqu'il se déchaîne contre un autre jeune qui l'embête à l'école, puis lorsqu'il sauve son père en tuant lui-même un «méchant». La violence s'insinue partout, même dans le sexe, c'est très insidieux. Même si on est du genre pacifique, on est piégé: les meurtres commis par Tom Stall (Magnifique Viggo Mortensen) ont toutes les apparences de la légitime défense, alors on ne peut que les approuver, même si on découvre que tout ça est relié à un passé trouble. On bascule du côté de sa violence, sans s'en rendre compte.
Un excellent film, de facture assez classique, habile, troublant. Et les commentaires de Cronenberg, sur le DVD, sont passionnants.

26/04/2006

Beauté pure

Quand je vais à Montréal, j'aime bien aller passer quelques heures au Jardin botanique. Dans les serres. Il fait froid dehors, on entre là-dedans, un air chaud, humide, tropical nous enveloppe. Tout à coup je me sens vraiment bien, littéralement dans une bulle.
Chaque fois, je m'attache à une section en particulier : les arbres exotiques, les orchidées sensuelles aux couleurs fabuleuses, les cactus et leurs infinies déclinaisons, les bonsai à l'âge vénérable. Début avril, c'était aussi l'événement Papillons en liberté : d'immenses papillons aux ailes fragiles, entre autres les spectaculaires morphos bleus, qui volent partout en liberté. Il faut faire attention, ne pas les toucher, s'immobiliser s'ils se posent sur nous: c'est charmant, mais ça fait un peu fabriqué, artificiel, comme événement. Je préfère les plantes, caféiers, théiers, manguiers et autres espèces qui prolifèrent, protégées par du verre et du béton contre un climat où elles ne pourraient pas vivre.
La dernière fois, je me suis arrêtée, soudain consciente d'avoir sous les yeux, dans ces feuillages, ces troncs, ces êtres vivants et silencieux ,

quelque chose comme la beauté pure.

21/04/2006

La souris bleue

Je viens de terminer La souris bleue de Kate Atkinson. C'est un très bon roman. Belle structure, assez complexe, des personnages attachants, une intrigue à plusieurs volets qui se tient, les fils se rattachent tous à la fin, un mélange de suspense policier et de saga familiale. Beaucoup de références à la culture populaire (musique, émissions de télé) et classique (citations de Shakespeare). Une petite réserve pour la traduction, signée Isabelle Caron, qui ne n'a pas semblé extraordinaire (des phrases mal tournées, des flottements de sens) mais c'est difficile de juger, puisque je n'ai pas lu le texte original. Je le recommande vivement à tous ceux et celles qui aiment les bons romans, riches, longs, prenants qui font réfléchir sur divers aspects de la condition humaine.
Et quel plaisir de pouvoir lire plusieurs heures sans interrruption ! Vive la retraite!

19/04/2006

Crème miracle?

Je me suis un peu moquée du dermatologue dans une chronique précédente (Ça donne des boutons). N'empêche que c'est lui qui m'a fait découvrir une crème hydratante absolument épatante. L'hydratant facial quotidien Cetaphil (avec 15 FPS de protection solaire) fait des merveilles pour moi. Il ne coûte vraiment pas cher (moins de 20$ pour 120 ml), il est doux, sans odeur, sans gras, et c'est le seul produit qui est venu à bout de ma peau sèche. On peut s'en servir le matin, le soir, en tout temps, même par-dessus le fond de teint (en petite quantité tout de même), bref, un must!

17/04/2006

Expos à Montréal

À Montréal, j'ai bien aimé l'exposition Catherine la Grande : un art pour l’Empire. Chefs-d’œuvre du musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg, regroupant les trésors collectionnés par l’impératrice Catherine II de Russie, présentée au Musée des Beaux-arts (jusqu'au 7 mai 2006). Le somptueux carrosse du couronnement est très impressionnant, il y a beaucoup d'objets précieux et d'oeuvres d'arts rares et fascinantes. Cela m'a d'autant plus intéressée que j'ai eu l'occasion de visiter l'Ermitage, en 1991.

Mais l'exposition qui m'a vraiment touchée, et comblée, c'est Ciel-Terre qui regroupe des oeuvres de l'artiste allemand Anselm Kiefer, présentée au Musée d'art contemporain jusqu'au 30 avril. Né en 1945, Kiefer viet et travaille à Barjac, dans le sud de la France. Des oeuvres dont la surface est comme sculptée, travaillée, qui incluent des objets tels robes, clous, fils de fer, avions, hélicoptères, bandes de métal ou de tissu. Quelques thèmes: la période nazie, la guerre et les mutations qu'elle provoque dans le sol, la terre, la ville, le couple domination-soumission. Il sait exalter la beauté des paysages urbains, des ruines. Il crée aussi des livres-sculptures magnifiques. Un superbe artiste, de l'art vivant. Ça me gêne un peu de le dire mais je préfère ces oeuvres aux baigneuses, déjeuners sur l'herbe, angelots et autres crucifixions (sans dédaigner ces dernières tout de même), car elles me parlent davantage.

16/04/2006

Go Habs go!

Saku KoivuLundi dernier, donc, 10 avril, je suis allée voir jouer le Canadien au Cente Bell. J'étais déjà allée dans cette salle, pour un spectacle de Diane Dufresne entre autres, j'avais déjà vu jouer les Nordiques à Québec, mais le Canadien, c'était la première fois. Je ne suis pas le hockey avec passion, mais comme tout Québécois, j'ai un peu ça dans le sang. Les règlements, le rythme, les six équipes de la Ligue nationale dans le temps, tout ça nous entre dans la tête sans qu'on s'en rende vraiment compte.
Aller voir jouer le Canadien au Centre Bell, c'est une expérience à vivre. Non seulement pour l'équipe et le jeu, mais pour l'atmosphère, les fans qui se «peinturent» la tête et la figure, les enfants qui portent des chandails du Tricolore, le bruit, les cris. Un jeune homme derrière moi criait tellement qu'il a certainement perdu la voix après le match. Un autre, que je n'ai pas vu, expliquait en détail à un interlocuteur silencieux (peut-être un étranger) tous les tenants et les aboutissants, les performances de chaque joueur, l'historique de l'équipe, les phases du jeu, bref, il s'y connaissait vraiment. Une autre disait «vas-y Saku» avec une grande ferveur dans la voix chaque fois que Koivu prenait la rondelle.
Le Canadien a battu les Sénateurs, grâce en bonne partie à la bonne tenue de David Aebischer devant le filet. En sortant, en descendant les escaliers, même dans le métro, des gens criaient encore leur joie. C'est l'équivalent d'une fête, d'un délassement, d'un défoulement individuel et collectif je crois: pendant deux ou trois heures, on est rivé à ce qui se passe sur la glace, on trippe fort, on oublie ses soucis. On admire les héros, on conspue les méchants, rien d'autre n'existe. On exerce son intelligence et ses facultés d'analyse aussi : dans le métro, au retour, un petit groupe de gens s'est réuni autour d'un homme qui analysait chaque phase du jeu, qui revenait sur les bons et moins bons moments du Canadien, sur chaque but compté. Comment faisait-il pour se rappeler tout ça? Une belle performance, que j'admire, moi qui n'aurais même pas su dire le nom des marqueurs de la soirée.

 

14/04/2006

Les deux divas

Oui, Cesaria, c’était formidable. Mon mari était littéralement transporté - il l’aime beaucoup - mon fils et moi avons beaucoup aimé, mais peut-être un peu moins trippé.
Dimanche après-midi, Marie-Nicole Lemieux chantait à la salle Pollack. Un programme qui m’avait semblé rébarbatif dès l’abord : des lieder allemands, Schumann, Brahms. Superbe voix de cette artiste native du Lac Saint-Jean, mais effectivement, c’était un peu aride. Après l’entracte, un cycle Schreker, un compositeur que je ne connais pas, et que je préfère ne pas connaître. Soporifique, pour tout dire.
Les airs de Stravinsky, en français, étaient sympathiques, et les  Zigeunerlieder de Brahms, qui terminaient le concert, étaient plus animés que les deux airs proposés en première partie. Belle artiste, voix magnifique, mais choix de répertoire qui pour ma part ne m’enchante guère. En rappel, elle a chanté un air de Reynaldo Hahn, Pour Chloris: là, c’était vraiment bon, et j’aurais aimé l’entendre beaucoup plus dans du répertoire français, comme sur son disque le plus récent, ou même italien, elle est excellente aussi là-dedans.
Le lendemain, dans La Presse, la moitié de l’article de Claude Gingras, très louangeur pour la prestation de MNL par ailleurs, portait sur la différence entre le registre de contralto, dont elle se réclame, et le registre de mezzo-soprano, qui est celui de Mme Lemieux selon lui. So what??? Quelle importance???

10/04/2006

Viva Cesaria

Je manque de constance sur ce blog, parce que je suis actuellement á Montréal et j'ai bien de la misère avec ce clavier "étranger". Dans quelques jours, je pourrai revenir ici et me trouver à l'aise pour parler de ce que je vois et entends ici. Cesaria Evora, à la Place des Arts samedi: magnifique. Pieds nus sur scène, 65 ans, pas vraiment séduisante, en plus on ne comprend rien de ce qu'elle chante, c'est en dialecte du Cap Vert, son île natale, mais quelle voix, quelle intensité, quelle artiste. Entourée de fabuleux musiciens, elle emmène le public avec elle, nous entraîne dans un beau voyage.

Et en rappel, elle nous a chanté Besame mucho, en espagnol, un vrai beau cadeau. 

05/04/2006

Madonna vs Pavarotti

Tout le monde s'énerve parce que les billets pour le spectacle de Madonna à Montréal vont coûter 350$. Bien j'ai des petites nouvelles pour vous: c'est le prix que coûtent les billets pour le show de Pavarotti le 3 juin au Centre Bell. Ce sont les billets du parterre qui sont à ce prix. Il y en a de moins chers, jusqu'à 55$ dans la section bleue. Et vous savez quoi? Il en reste, des billets à 350$ pour Luciano, alors que les autres places, qui coûtent moins cher (150-225 environ), sont presque toutes vendues.
C'est sûr que si j'avais à choisir, je choisirais d'aller entendre Luciano, même s'il est vieux et pas beau. C'est une grande voix du siècle - enfin, du siècle dernier - une voix exceptionnelle, puissante, souple, nuancée, que j'aime écouter. Je n'ai jamais vu Pavarotti en spectacle. J'irai peut-être à Montréal, juste pour dire que j'étais là, mais je ne paierai sûrement pas 350$. Quant à Madonna, j'aime quelques-unes de ses chansons, mais le spectacle, ça ne m'intéresse pas.

02/04/2006

Booooh! le zoo (2)

En ce qui concerne la fermeture du Zoo de Québec, je vous réfère à ma note précédente, Booooh! le zoo, publiée en décembre lors de la première annonce de fermeture. Je n'ai pas grand-chose à ajouter à ce que j'ai déjà dit.

Pour le reste, je manque déjà de temps et ma retraite n'est même pas officiellement commencée! Aujourd'hui dimanche, je n'entrerai pas au travail à six heures, comme je le faisais jusqu'ici. Ce sera un premier test.

Quant à samedi... J'ai été marcher avec une amie, fait des courses, lu les journaux, été chercher à souper (St-Hub!), bidouillé sur mon ordi, écouté le film Quelque chose d'inattendu, avec Jack Nicholson. Sympathique mais pas terrible. Pas de pub pendant la première demi-heure, et après , il y en avait aux 15 minutes. Insupportable. J'ai été prendre un bain et je suis revenue écouter la dernière demi-heure: c'était parfait, j'ai tout compris sans trop avoir l'impression de perdre mon temps.