Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

24/03/2006

Chapeau Diane

Diane Dufresne, plurielle, belle, chanteuse et artiste jusqu'au tréfonds. Plus sage qu'autrefois, mais la voix est intacte. Il y a moins de cris, mais ceux qui restent sont peut-être encore plus efficaces. Elle était à l'auditorium Dufour, vendredi. Salle presque pleine, sauf les mauvais sièges, de gens qui l'ont adorée. Un vrai spectacle, pensé, coloré, synchronisé, conçu pour plaire à tous les sens, un écrin - une cage?- pour la magnifique bête de scène qu'elle est toujours.


Spectacle original, visuellement attrayant, par exemple le voile blanc qu'elle sort de sa robe et qui devient un écran sur lequel d'anciens spectacles sont projetés, moderne. Elle ne se complaît pas dans la nostalgie, peut-être pas assez, et c'est le seul petit reproche qu'on peut lui faire - ça et l'abus des projections qui deviennent redondantes aux textes - celui de ne pas nous refaire tous ses classiques. Mais elle va vers l'avant, Diane, elle propose de nouvelles chansons, le Kurt Weill est nouveau pour elle et elle l'interprète superbement, j'ai adoré Bilbao, et l'accordéoniste Didier Dumoutier, qui nous fait une petite valse de Chopin en passant. Dans ce tableau, Diane Dufresne avait les jambes dénudées, et portait, par-dessus ses talons hauts, de grosses chaussettes, des bas de travail rouge-gris-blanc. Une idée folle, qui souligne avec justesse le côté maladroit, les gestes un peu brusques de Diane, qui font penser à ceux d'une adolescente un peu mal dans sa peau.

J'ai trippé bref, comme rarement en spectacle. Je me suis laissée embarquer dans le voyage, j'y suis encore, c'était beau, bref, intense, un show, c'est ça. Chapeau, Madame Dufresne !

Les commentaires sont fermés.