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19/03/2006

Ça donne des boutons...

Un rendez-vous chez le dermatologue.
L'immeuble est vétuste, le cabinet, au premier étage, se trouve au bout d'un étroit corridor. Il y a des gens dans ce corridor, des clients du docteur, debout ou assis sur des bancs. Il faut raser le mur pour les éviter, car c'est l'hiver, tout le monde porte un manteau assez épais. Dans la salle d'attente, minuscule - plus petite que mon salon - une trentaine de personnes attendent, assises sur des chaises maigrement rembourrées.
Il y fait très chaud, et malgré l'heure précise du rendez-vous, 14h45, il me faudra attendre, comme tous les autres patients, plus d'une heure pour passer. Les assistantes du docteur sont gentilles, mais elles ne comprennent pas mes questions et me répondent comme si j'étais une demeurée. Je suis étendue sur le dos, le docteur arrive, il scrute la peau de mon visage avec une loupe. Ça dure 15 secondes. Il enlève quelques comédons sur mon front, environ 20 secondes, et il dicte à l'assitante les noms des médicaments, crèmes et émulsions que je devrai utiliser.

Exit le docteur. Il a été avec moi environ une minute.

Une fois sortie du cabinet, j'attends, dans une autre partie du corridor de tantôt, qu'on me remette la prescription. Il y a du trafic, personnel, clients, c'est presque la bousculade. Les assistantes prodiguent à haute voix les instructions et les conseils sur la façon d'utiliser les médicaments prescrits. Genre :

«Monsieur Tremblay, pour votre psoriasis, vous allez appliquer...»

Cinquante personnes viennent d'apprendre que Monsieur Tremblay souffre de psoriasis. Bonjour la vie privée...

La réceptionniste est coincée dans un petit local dont les murs sont tapissés de dossiers, elle peut à peine déplacer sa chaise. Si on doit la voir pour effectuer un paiement ou fixer un rendez-vous, il faut rester debout, un peu n'importe où. Enfin, là où il n'y a personne d'autre.
Avec tout l'argent qu'il gagne en voyant 40 à 60 patients par après-midi pendant une minute chacun, il me semble que le bon docteur pourrait au moins se payer des locaux décents et accueillants pour la clientèle. Pour les patients que nous sommes.

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